Depuis leur dernier album Attack and Release (2008, chroniqué et en écoute ici), les membres du duo se sont dispersés à bon escient : donner un coup de pouce au premier album With Blasphemy So Heartfelt de Jessica Lea Mayfield, sortir Blackroc réunissant le rock et le hip hop et the voice du groupe : Dan Auerbach a même réalisé son petit solo avec l'excellent Keep It Hid en 2009. Tant de projets réussis amenaient peut être à la conclusion anticipée qu'on ne verrait pas un sixième album en route avant peut être longtemps. J'avais bien entendu tout faux. Sorti à la mi-mai 2010, cette nouvelle fournée dénommée tout naturellement Brothers ne quitte plus mes oreilles, c'est simple depuis trois semaines je l'écoute au minimum deux fois par jour. Depuis Blackmagic de José James, peu d'albums n'avaient excercé ce pouvoir sur moi. Je suis devenue une vraie junkie, une sévère addicted à cet opus foncièrement catchy et entêtant. Depuis leur collaboration avec Danger Mouse sur Attack and Release, le groupe s'est trouvé vraiment décomplexé, comme sorti de leur retraite anticipé que constituait leur garage blue rock cradingue pour s'ouvrir à davantage de courants musicaux come la pop et la soul. Ce qu'il faisait avant n'était pas mal, loin de moi cette idée car je suis également admiratrice de leurs anciens albums, mais ce qu'il crée aujourd'hui est tellement plus vivant, séduisant et grisant que je ne peux résister à l'attraction exercée par leur musique.
A l'instar des The White Stripes et peut être d'autres groupes qui ne sont pas (encore) à ma portée de connaissance, The Black Keys a réussi, avec un peu d'aide, à ouvrir de nouvelles frontières par rapport au rock/blues traditionnel et à rendre ce dernier plus attrayant et alléchant pour les jeunes générations. Co-produit par The Black Keys et Mark Neill (Danger Mouse apparaît en filigrane sur le morceau Tighten Up) , Brothers s'avère encore meilleur, plus élaboré et mélodiquement plus fluide et naturel qu'Attack and Release, ce que je ne pensais pas être possible. Il possède, en son sein, des hits incroyables et fulgurants à l'image du sexy Next Girl, du sifflotant Tighten Up, du tonitruant et dansant Howlin' For You et du bluesy americana Ten Cent Pistol tous dotés de refrains jubilatoires et addictifs. Les plages plus abrasives sont également présentes : She's Long Gone, l'excellent instrumental Black Mud, Sinister Kid et Unknown Brother. Cependant, ce sont, au final, les tracks au tempo slow, principalement présentes sur la deuxième partie de l'album généreux de 15 pistes, qui se retrouvent en majorité : la ballade I'm The Only One sur lequel le merveilleux falsetto de Dan m'a mis K-O au premier round, la mélancolie fantomatique en forme de cri du coeur : Too Afrait To Love, le troublant et tortueux The Go Getter, l'aspect soulful savoureux et sucré de la reprise Never Gonna Give You Up (Jerry Butler) ou les bouleversants I'm Not The One et These Days.
Un 6ème album époustouflant pour un groupe qui ne cesse de se diversifier et de redéfinir les contours de leur musique. Un must have de 2010, peut être bien un petit chef d'oeuvre.
Note Finale : 19/20
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Cdwow
4 commentaires:
Je l'ai ai découvert récemment. Agréable découverte et en effet, difficile de ne pas les jouer en boucle.
bon c'est 4 heure du mat, et je ne vais pas écouter l'album en entier maintenant ; le sommeil m'appelle... mais je suis heureuse juste d'écouter la première piste pendant que j'enregistre mon commentaire... et que dire... j'aime... et demain je vais, dans ma nouvelle disposition de l'appart, le mettre à fonds la caisse!!! YEAH!!!! Car de toute façon il m'ont toujours donné la pêche, ou la patate!!!!
I'm appreciate your writing style.Please keep on working hard.^^
Moi aussi j'aime beaucoup ce dernier disque plus fluide que le précédent. Ma chronique arrive bientôt...
Bises,
Régis
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