Découvrez la playlist Heartland avec Owen Pallett
Je me suis interrogée ce matin sur les raisons qui me pousseraient à écrire sur le nouvel album Heartland sorti il y a peu du génial Owen Pallett autrefois plus connu sous le pseudo qui prêtait à confusion Final Fantasy. C'est vrai, il existe déjà sur le web des dizaines de chroniques francophones qui sont toutes plus excellentes les unes que les autres mais de temps en temps, j'ai besoin de me rassurer sur ma santé mentale c'est à dire sur mon obsession compulsive que je porte aux voix féminines. En conséquence, j'ai décidé de me soigner ou plutôt de soulager ma conscience avec ces deux bons arguments : Owen Pallett est un homme, fait indubitable et son album Heartland est l'un des plus excitants, audacieux et réussi de 2010, fait incontestable.
Après avoir réalisé deux albums dont je n'ai strictement aucun idée de leur contenu : Has a Good Home (2005) et He Poos Clouds (2006) et quelques Ep's, j'ai cependant rapidement succombé à la hype entourant ce jeune musicien depuis quelques années qui résulte, entre autres, de son travail d'arrangeur de cordes concernant certaines oeuvres du groupe culte Arcade Fire. Pas besoin d'épiloguer à l'infini, Heartland n'est pas loin du chef d'oeuvre, la pop électro/symphonique qui sort de l'imaginaire en effervescence d'Owen Pallett est tout simplement surprenante, exubérante, passionnante, flamboyante et grandiloquente. Cet album, à priori pas si accessible que cela, est une expérience sonore qui m'a semblé d'une fluidité et élégance absolues. La capacité de ce canadien à entrelacer la musique classique et baroque avec l'électro et la présence de mélodies pop est tout simplement aussi audacieuse que le résultat s'avère grandiose.
Midnight Directives débute sans doute de la plus belle façon qui soit : par un déluge de percussions électroniques et de cordes à la fois soyeuses et percutantes. Ce morceau grandiose consiste en une course folle époustouflante. Keep The Dog Quiet ralenti le tempo, offrant des ombrages et de belles nuances ce magnifique morceau enchanteur. Mount Alepine est un interlude saturé et tempétueux qui introduit le "single" le plus accessible de l'opus : l'incandescent et majestueux Red Sun No. 5 sur lequel Owen donne libre cours ses envolées lyriques démesurées. Lewis Takes Action est sans conteste le morceau le plus pop-esque de l'album, clinique et chaleureux à la fois, dissonant par moments mais toujours gracieux en fin de compte, un ovni musical réjouissant. The Great Elsewhere est un plongeon vers l'inconnu. Il s'agit d'une partie électronique expérimentale complexe, bouillonnante et toujours enthousiasmante à nos oreilles.
Oh Heartland, Ip Yours ! nous permet de reprendre notre souffle sur ce morceau en mode plus mineur et posé. Par la même occasion, nous pouvons nous rendre compte qu'Owen Pallet peut également briller sur un registre plus subtil et dépouillé. Excellent. La sensation de nervosité, de ne pas tenir en place qui transpire à travers Lewis Takes Off His Shirt le rend magistral, trépidant et haletant. Cette sensation d'urgence se trouve plus que jamais renforcée par le féerique et militaire Flare Gun. Plus on avance dans l'album, plus on a la réelle impression d'immersion dans un monde étrange, presque inquiétant mais toujours merveilleux comme l'explique si bien l'écoute d'E Is For Estranged. Un somptueux morceau cinématographique dont les cordes florissantes lui ajoutent un aspect extrêmement raffiné et distingué. Un de mes morceaux préférés. Tryst With Mephistopheles s'avère à première vue plus léger d'un point de vue atmosphérique mais cela n'enlève ne rien sa fabuleuse prestance épique et ensorcelante et qui contraste face à What Do You Thinl Will Happen Now chargé de clôturer l'album sur une note monacale hypnotique assez impressionnante.
Un petit chef d'oeuvre contemporain, lyrique et éblouissant. Un must have absolu de 2010.
Note Finale : 18,5/20
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Cdwow
1 commentaires:
Cet album est vraiment exellent. Je l'ai aimé des la seconde ou je l'ai écouté.
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