Derrière Oh Land se cache une jeune femme au nom plutôt compliqué : Nanna Øland Fabricius. Cette sublime danoise qui a du mettre fin à une carrière de ballerine à 19 ans suite à un blessure s'est tournée vers sa seconde passion : la musique. Ce qui n'est pas un hasard car sa mère était chanteuse d'opéra avec the Danish Royal Theatre et son père un organiste. Cependant, même si Nanna a baigné toute son enfance dans la musique, on peut apprendre en lisant sa petit biographie disponible sur son MySpace qu'elle n'a commencé à composer une fois son premier album Fauna mis en route. Une nouvelle aventure s'offrait pour elle : elle a écrit, composé, joué de certains instruments et même produit Fauna avec l'aide de certains collaborateurs tels que les producteurs Kasper Bjørk et Thomas Knak (Björk, etc.). Toute une entreprise qui a durée au total 4 années et comme Nanna soigne particulièrement tous les détails même esthétiques liés à son album, elle a travaillé en étroite collaboration avec l'artiste Eske Kath pour imprimer un univers à la fois poétique et décalé tant sur l'artwork de l'album que lors des spectacles avec les costumes et chorégraphies.
J'ai évoqué son parcours professionnel et l'élaboration de son album mais qu'en est-til de sa musique. Nanna charme déjà de par sa voix qui sort de l'ordinaire : une voix pop/soul très particulière qui peut être angélique et légère ou intense et sombre. Elle ne manque pas de caractère et d'originalité à l'image de sa musique : un mélange surprenant et envoûtant d'électro/pop alternative et expérimentale et de musique classique. L'album débute avec le saccadé et extravagant Numb sur lequel Nanna devient mi-ange, mi-démon, le morceau magnifique se termine avec élégance sur un note orchestrale. Still Here! avec sa note electro hip pop est un ovni avec des contours ronds et chaleureux apporté par la voix de Nanna sur un instrumental synthétique. Le refrain est fort beau et mélodieux. Sublime. Un somptueux moment de poésie et de douceur avec Frostbite qui représente un pur enchantement. Heavy Eyes est l'un des single destiné à la promotion de l'album. Un excellent morceau représentatif de l'album mêlant expérimentations fantasques et refrain mélodieux. Un bijou très addictif. Postbone The Bad pousse peut être encore plus loin le soin apporté à l'écriture et la composition pour ce morceau piano-voix auquel on apporte un brin de folie. Le ravissement est à son comble sur le féerique et merveilleux Koo Koo tandis qu'Audition Day semble être l'apothéose de l'album : morceau hybride entre hip pop synthétique et arrangements orchestraux dont l'ambiance festive sied bien à cette période hivernale. Un peu de douceur avec le Tim Burtonien I Found You qui émerveille une fois de plus mais c'est Release Me qui touche droit au coeur avec son atmosphère de féerie désenchantée. Une tuerie. Retour vers une musique plus rythmée et alternative avec le guerrier Namazu. Encore un moment de grâce. Alive/Awake mise davantage sur la subtilité. Un morceau exquis et au refrain ensorcellant. Ambiance post-apocalyptique sur le troublant et magnifique Deep-See qui clôture l'album.
Un album qui sort de l'ordinaire. J'ai lu quelques articles faisant une comparaison à Björk et pourtant en tant qu'ancienne fan je n'y ai pas pensé une seconde. Cependant la comparaison peut être judicieuse en ce que Nanna a réussi a créer un univers musical très personnel en favorisant les atmosphères mystérieuses et enchanteresses.
2 commentaires:
J'étais déjà sous le charme après le 1er extrait vidéo mais le 2ème avec l'orchestre symphonique m'a achevé! Éblouissant!!! j'aime son petit côté déjanté; çà me rappelle une autre sirène nordique...
D'accord avec toi pour l'enchanteur 'Frostbite' que je viens d'écouter !
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