Ce qui m'étonne à chaque fois c'est le retard qu'on accuse en francophonie par rapport à toutes les sorties musicales provenant de scandinavie même les anglais et les américains ont adopté définitivement le groupe de la très charismatique Yukimi Nagano : Little Dragon. Ici, mis à part ma chronique de leur premier album Eponyme excellentissime ici et celle de Mmarsupilami concernant Machine Dreams ici, c'est presque le désert excepté deux trois mots par-ci par-là. C'est vraiment dommage car ce groupe est sans doute l'un des plus excitants apparus sur la scène pop de ces dernières années. J'espère que cet article qui relate mes pensées plus que positives envers leur second opus Machine Dreams sorti fin août 2009 inspirera certains d'entre-vous. Leur premier album m'avait totalement emballée, leur nouveau bébé démontre que ce groupe a des ressources et qu'il est là pour durer. Leur style musical n'a pas tellement évolué : un mélange détonnant de trip-pop/soul/jazz/funk/électro qui nous emmène pour un voyage intersidéral dont on ne veut pas revenir de sitôt.
Cet album est aussi réussi que son prédécesseur en ce que les atmosphères proposées sont toujours uniques et plus que jamais maîtrisées : une vague de froideur électro/aérienne eighties entremêlée avec la voix pétillante de Yukimi qui ajoute une touche d'originalité considérable. A New ouvre l'album sur une note cybernétique mémorable, l'instrumental est superbe. Ensuite, le premier choc survient avec Looking Glass qui me fait songer à un croisement improbable entre Prince et Kraftwerk réunit pour pondre un morceau alternatif et sophistiqué de tout premier plan. On enchaîne avec l'hyper addictif et déjanté My Step qui offre un excellent refrain. Et puis survient le chef d'oeuvre le type de morceau qui ne vous lâche plus : Feathers. Cette chanson me rend stone sans absorption de substances illégales. Cette ballade aérienne est un must absolu et l'un des morceaux que j'ai écouté le plus cette année. Le minimalisme élégant du lo-fi Thunder Love et le mélancolisme de Never Never ne pourront pas vous laisser de glace mais ce sont Runabout et Swimming qui interpellent l'auditeur brillamment : leur folie saccadée et energique est contagieuse. Le futurisme très stylisé développé sur les morceaux électro/pop Blinking Pigs et Come Home en font des highlight. Nous terminons sur une note grandiose avec un nouveau petit chef d'oeuvre : la ballade mélancolique Fortune.
Un deuxième album remarquable qui allie toujours des sonorités alternatives et complexes avec des mélodies imparables. Un petit must de 2009.
Note Finale : 17,5/20
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