Découvrez la playlist Le Cheshire Cat Et Moi avec Nolwenn Leroy
Si vous me permettez Nolwenn Leroy, je vous tutoierai dans le cadre de cette chronique qui s'adresse certes à mes lecteurs mais également à vous dans le cas de figure où vous me lieriez. Le vouvoiement étant un peu trop solennel à mon goût pour cause de dévergondage récent ;-) Je suis tombée en émoi dès la première note que tu as balancée lors de la très pénible seconde saison de la Star Académie en 2002 (au final, il y en a t' il eu une seule qui ne l'était pas ?) ta voix précise, puissante et délicieusement surannée a percé mon coeur, tu es sans doute la seule avec Julien Doré à m'avoir vraiment touchée suite au visionnage de centaines d'heures inutiles de télé réalité musicale. Certains de mes lecteurs vont sans doute se demander : Mais pourquoi parler d'elle ? Parce que les coups de foudre ne se décident pas. Je te trouve sublime physiquement et vocalement Nolwenn, tu possèdes une grâce et une classe incroyables et même si tes détracteurs sont nombreux, le seul défaut que je pouvais t'attribuer était que pendant de nombreuses années tu t'es trop écoutée vocalement, nous sentions toujours que tu voulais trouver la note précise pour être la plus parfaite possible sans nous laisser deviner tes failles les plus profondes.
Ton premier album Nolwenn sorti en 2003 relève de la variété pure, de l'artillerie lourde qui laisse songeur, je l'ai écouté, j'en suis sortie à peine vivante mais j'ai continué à croire en toi et ton potentiel énorme. J'ai eu raison, tu as remis le couvert avec comme réalisateur un Laurent Voulzy (déjà présent sur la track Suivre Une Etoile de son premier opus) en très grande forme sur Histoires Naturelles (2005), j'ai vraiment beaucoup aimé cet album assez naïf mais original et frais (je n'ai pas fini de fredonner Nolwenn Ohwo, Le Rêve des Filles et J'aimais Tant l'aimer). Confirmation de ce nouveau tournant musical avec l'excellent Live : Histoires Naturelles Tour (Olympia 2006) que j'ai osé chroniqué déjà ici. Pour ce troisième album Le Cheshire Cat et moi (sorti 4 ans après ton dernier opus studio) tu as voulu changer résolument de cap en mettant sur pied un projet acoustique (en partie en anglais, langue dans laquelle tu t'es toujours montrée à l'aise) qui mette en évidence les subtilités de ta voix ; tu as trouvé en l'artiste Teitur (artiste pop/rock qui vient des îles Féroé au Danemark), un excellent réalisateur de tes désirs mais pas seulement. D'autres artistes comme les co-auteurs Jonatha Brooke, Michelle Featherstone ou encore Ruth Wall, le harpise de Goldfrapp et Nico Mulhy (arrangeurs de cordes pour Antony and The Johnsons, etc.) t'ont tous prêté main forte (et un belle crédibilité) afin de donner le plus bel aspect esthétique possible à ton album.
Je dois tout de même être honnête : j'ai eu quelques sueurs avant de découvrir et d'adhérer totalement à ton nouvel univers fantasque (même si toujours relativement sage) d'une Alice qui ne se trouve plus vraiment aux pays des merveilles. Cependant, le premier single très rafraichissant Faut-il, Faut-il Pas ? ne m'a pas vraiment préparée aux volutes sensuelles de l'ensemble de l'album. Ta voix est à peine reconnaissable sur l'intro de Le Cheshire Cat, j'ai bien vérifié si l'album dans mon lecteur c'était bien le bon. Ensuite, j'ai écouté le reste du morceau consciencieusement. Pop de chambre dreamy, cette ouverture est absolument savoureuse et raffinée, que de belles cordes également qui chatoient mes oreilles. Un pur moment de ravissement. Faut-il, Faut-il Pas ? semble être le dernier prolongement possible avec Histoires Naturelles de par l'usage de sifflements ludiques et de son rythme entraînant. Et puis, ta voix semble si délicate, fraîche et légère, tout ce que j'aime. Un bijou de pop française. L'ambiance ludique semble retombée avec la charmante ballade mélancolique Mademoiselle De La Gamelle. La forêt de Brocéliande ne semble plus si lointaine. Qu'il est plaisant de t'écouter en anglais, la pop soul de Feel Good, ma première chanson favorite de l'album est une merveille de douceur et de suavité. Peut être encore plus fort, la pop alternative de Cauchemar reste sans doute ma chanson préférée. A la fois sombre (dans ses versets) et lumineuse dans son refrain, un morceau à écouter d'urgence. Valse Au Sommet est une lullaby enchanteresse comme j'ai souvent souhaité que tu chantes. Que du bonheur à l'écoute de ta voix. Et que dire du très sensuel Parfaitement Insaisissable capable même de plaire à tes détracteurs. L'instrumental est sublime de même que ta voix vectrice d'émotions sincères avec la maturité. L'envoûtement persiste de la plus charmante façon avec le vaporeux You get Me. Textile Schizophrénie est légèrement plus enlevé que les pistes précédente avec une Nolwenn jouant davantage sur les aigus. La naïveté et la douce mélancolie de Amis de Jours de Pluie en font une oeuvre très attachante et attendrissante. Très féminin et élégant. Safe & Sound clôture l'album sur une lullaby aérienne somptueuse.
Un troisième album studio, une réussite totale pour ce nouvel univers musical feutré et très élégant. A noter, la production et les arrangements de cordes sont superbes et la voix de Nolwenn toute en subtilité et raffinement. Tu vois Nolwenn, je t'apprécie tant que j'ai acheté la version avec les deux bonus tracks le pop vintage sixties Ici C'est Moi Qui Commande et le bel acoustique Aucune Idée. Je ne les regrette pas mes 5 euros supplémentaires.
Note Finale : 16/20
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4 commentaires:
Un plaisir de lire cette chronique. Nolwenn est une véritable artiste et de talent. Tu as été totalement charmée par son dernier opus. Moi, j'en garde une certaine déception. Je m'attendais à quelque chose dans la même lignée que "Faut-il, faut-il pas". Je me suis peut-être déçue moi-même en fin de compte... La seconde écoute me le confirmera... ou pas ;)
Petite précision : Les illustrations pour ses pochettes sont à tomber. J'adore !
Je tombe par hasard sur cet article
je partage votre avis mais il faut se laisser apprivoiser par cet album Il faut bien l'écouter et plusieurs fois et le charme agit comme un envoutement
@ Ingrid :
Je comprends parfaitement ton point de vue, son premier single comme je l'indique dans ma chronique n'est pas du tout un reflet du reste de son opus beaucoup plus soft et cocooning.
@ Tony Yves :
Tout à fait, j'ai oublié de l'indiquer mais l'album ne s'apprivoise réellement qu'au bout de quelques écoutes pas automatiquement dès le début.
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