2006 - Lisa Lindal & The Luminol - Premier Opus Eponyme - Review - Chronique d'une artiste ensorcelante

Contrairement à ce qui se passe dans ma vie affective où je me montre d'une fidélité qui frise la ferveur religieuse (cela fait tout de même 11 ans que je partage ma vie avec ma moitié), je ne peux m'empêcher dans mes goûts musicaux de diversifier et découvrir sans cesse de nouveaux artistes... et d'en éprouver une grande satisfaction sans toutefois abandonner les artistes que je connais depuis plus longtemps mais le jonglage commence à être dangereux et à me prendre du temps. Mais je ne peux m'en empêcher, c'est devenu compulsif. Je dois consulter. Il y a quelques mois, j'ai fais une superbe découverte : la sublime Lisa Lindal et son groupe de musiciens qui officie dans le cadre de son premier opus Eponyme : The Luminol. J'ai eu un gros coup de foudre pour sa voix extrêmement soyeuse et terriblement réminiscente à celle de Tori Amos mais en "version améliorée" c'est-à-dire dépourvue de tics vocaux propre à la rousse et encore plus limpide et précise. Cependant, la comparaison ne s'arrête pas là : Lisa à l'image de Tori Amos ou encore de Regina Spektor a comme instrument de prédilection le piano pour exprimer ses textes d'une grande finesse et intelligence.

N'ayant pas la patience de passer une commande sur cdbaby, j'ai pris contact avec l'artiste afin de lui acheter directement une copie de son album, après un arrangement rapide avec cette dernière par le biais de son adresse mail : info@lisalindal.com , j'ai reçu rapidement son album. Malgré sa datation de 2006, ce fut l'un des albums que j'ai le plus apprécié d'écouter en 2009 car il possède des qualités évidentes : un belle fluidité des mélodies pop qui sont de plus mémorables et entêtantes, un côté un peu dark, sensuel et torturé mais qui ne tombe jamais dans le caricatural (dixit Tori), l'album est un pur bonheur à écouter, ré écouter sans jamais de lassitude en vue. Dès l'ouverture The Flying and The Walking, on se sent défaillir devant tant de charme et de beauté. Une piste d'une belle élégance avec des très jolis arrangements. Sublime en réalité. There Once Was A Spark est l'une des chansons que j'ai ré écouté des dizaines de fois sans raison apparente car cette chanson n'est pas objectivement meilleure qu'une autre sur l'album mais le refrain est absolutely gorgeous, fort attachant. Impossible de me lasser de cette belle ballade romantique et un brin mélancolique. Cold Dirty Streets possède des teintes cabaret jazz des plus savoureuses et colorées tandis que Hey Little Lady lorgne vers une ambiance rock rétro allégé par la magnifique voix de Lisa. Le résultat est au final excellent et entraînant. Walk On Glass est une ballade aérienne somptueuse et magique. Un des meilleurs morceaux de l'album. Dust In The Corner Of My Heart a été le morceau choisi pour être le single. Chaleureuse et angélique, c'est une superbe pop song fort charmante. Ambiance plus mystérieuse et l'introspection sur le sophistiqué et exquis Alley tandis que Time Is Hell mise sur la simplicité et l'accroche du refrain. The Bossanova Of Death est langoureux, sensuel et sombre. Une merveille. L'album se clôture sur une note americana avec le puissant et séduisant Worth Fighting For.

Un premier album très maîtrisé : des compositions solides, une production discrète mais sophistiquée et surtout une plume acérée et une voix extraordinaire. Un second album devrait sorti cette année 2010. J'ai hâte.

Note Finale : 16/20

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