Et un de plus ! Un album de plus (le neuvième) dans la carrière discographique prolifique de la géniale Meshell, un de plus qui va rester dans l'ombre, hélas. Devil's Halo sorti en octobre 2009 est sorti dan l'ignorance la plus totale et les rares personnes qui l'ont écouté ne trouvent rien de mieux de dire qu'elle ne fait plus de la "black music" dans le sens le plus limité et restrictif du terme, wouah c'était déjà le cas depuis un moment mais la cassure net s'est déroulée avec son avant-dernier opus The World Has Made Me the Man of My Dreams qui est l'opus que j'ai trouvé le plus extraordinaire en 2007 (chronique et écoute ici). Cette grande dame de la musique est avant tout l'une des meilleures bassiste au monde et l'une des compositrices les plus innovantes. Elle ne reste jamais dans un style musical précis mais depuis 2006 (parution de son Ep : The Article 3) , il semble que Meshell ait décidé de faire une musique plus rock et expérimentale jouant sur les couches sonores pour donner des ambiances cotonneuses ou au contraire nerveuses et dérangeantes. Meshell n'en a que faire des frontières musicales : la fusion soul, jazz et rock de sa musique fonctionne à merveille.
Si Devil's Halo ne peut prétendre au même titre de chef d'oeuvre absolu que son prédécesseur, il n'en est pas loin derrière et reste un must absolu de 2009 que les mélomanes patients adoreront écouter. Je m'explique, la musique de Meshell présentée dans le cadre de ce nouvel opus n'est toujours pas aisée d'accès, ben oui pour trouver les vrais perles rares qui marqueront notre époque musicale de temps en temps il faut mouiller sa chemise (l'oreille dans ce cas de figure). Slaughter débute sur une note orageuse avec un refrain rageur et addictif et des breaks feutrés. Une ouverture magistrale. Le voluptueux Tie On Me est survolé par la voix angélique de Meshell qui donne beaucoup de douceur à ce morceau envoûtant. Lola est le morceau pop rock sans doute le plus accessible de l'opus. L'instrumental nerveux et dynamique est superbe. Hair Of The Dog casse le rythme avec une délicate touche atmosphérique mais le rock est de nouveau sur le menu avec l'incroyable Mass Transit qui propose de belles nuances sonores pour les oreilles. L'un des sommets de l'album est sans conteste White Girl qui est à la limite du trip hop. Un bijou ensorcelant. Love You Down jour sur une ambiance planante et sensuelle. Sublime. Petit interlude instrumental apaisant avec Devil's Halo pour sortir de l'ombre avec le lumineux et étourdissant Bright Shiny Day. Magistral. Retour sur terre avec le son rock de Blood On The Curb. De nouveaux sommets sont atteints avec les deux derniers morceaux tels que Die Young qui flirte avec le trip hop pour donner un son profond et troublant et Crying In Your Beer qui est un morceau folk/gospel acoustique impressionnant de par sa beauté et son côté tripant.
Un nouvel album qui met la barre presque aussi haut que l'avant dernier. Après 15 ans de carrière discographique, Meshell reste l'une des rares artistes à ne pas se dégonfler comme une baudruche en proposant des ambiances ensorcelantes. Elle prend encore un peu plus d'ampleur.
Note Finale : 17/20
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2 commentaires:
Si vous n’avez pas encore entendu ce dont sont capables des Clones-musiciens, passez à l’occasion les voir sur http://fr.akamusic.com/lesllbellullsuedoizz
Vous verrez que les prouesses bio-technologiques portent leurs fruits et résistent à la gravité avec grandiloquence.
Ouep ! Je crois que c'est clair Meshell Ndegeocello c'est de l'artiste ça !
Merci pour ton blog fabuleux !
J't invite à aller faire un tour sur les miens .
http://bbpiratesradio.over-blog.com/
et
http://musicrenation.blogspot.com/
A très bientôt !
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