Lucia Iman. Un nom. Un voix. Soyeuse, enjôleuse et angélique comme cela n'est pas permis. Encore un coup de foudre instantané pour cette magnifique jeune femme blonde d'origine espagnole mais désormais installée aux Etats Unis. Je l'ai découverte grâce au site Sellaband qu'elle a utilisée afin de financer son second album Tame The Night mais je développerai davantage la question lors de la chronique de ce dernier album plus bas. Alors que je bouillais d'impatience concernant la sortie de cet album fin novembre 2009, j'ai appris que la demoiselle avait réalisé un premier album éponyme, une auto production familiale (c'est un certain Manuel Iman aux manette de la production) qui a bénéficié d'une sortie en 2008. Ni de une, ni de deux, je me suis précipitée pour me le procurer et j'ai été très agréablement surprise de l'excellent résultat de ce dernier.
Lucia Iman peut certes se targuer de posséder une voix séraphique car sa musique est également à son image : très douce et cotonneuse, on a l'envie irrésistible de se blottir dans une couette pour admirer les étoiles à son écoute. Entre pop dreamy et musique lounge, son univers musical est étrangement éthéré et envoûtant. Mr Green ouvre l'album sur une note particulièrement réussie. Un morceau pop aérien très mélodieux qui s'avère également très entêtant. Mention spéciale au très beau refrain paradisiaque et épuré. Une pépite. Dreaming est mon morceau préféré de l'album, il me fait penser au meilleur de la collaboration Julee Cruise/David Lynch, une ambiance jazzy feutrée un peu mystérieuse. Une plage atmosphérique d'une incroyable beauté.
Somewhere vient ajouter une touche de lumière à l'album avec son rythme un peu plus relevé et son refrain rempli d'espoirs. Vivifiant. L'electro/lounge et ses douces senteurs espagnoles de Submarine en font un petit bijou planant des plus superbes. Listening fait davantage penser à du New Age oriental allégé, on est très loin de la soupe d'Enya. Ce morceau est vraiment léger et délicieux pour les oreilles. Sunrise est un instrumental qui fait songer imanquablement au générique de la série House et par conséquent aux travaux de Massive Attack. Un petit interlude agréable sans plus. La douceur et la partition piano d'Angel sont vraiment ensorcelantes. Une ballade légèrement mélancolique qui est l'une des plus belles pistes de l'album. Nana est un titre espagnol de Manuel De Falla, le chant de Lucia y est bouleversant, encore plus qu'en anglais car elle déploie sa voix d'une très belle façon. Time To Go clôture l'album sur une sublime ballade une fois de plus magnifiée par le piano et la voix de Lucia qui donnent des ailes à ce morceau.
Un premier album qui s'écoute de façon religieuse. Surprenant (car il ne tombe jamais dans la mièvrerie) et très voluptueux. Lucia Iman irradie sur ce style musical vaporeux.
Note Finale : 16/20
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Site Officiel Après un album auto produit, il était plus que nécessaire faire connaître l'extraordinaire voix envoûtante de Lucia Iman. Cela aurait été un sacrilège de ne point le faire. C'est la raison pour laquelle, la belle espagnole qui réside aux States a fait appel au site communautaire sellaband pour financer par le biais des internautes (903 au total, je ne fais pas partie du voyage, hélas, je suis passée à côté de cette opportunité) son second opus Tame The Night. Tout en réunissant les fonds nécessaires (cela a duré près de 2 ans), Lucia Iman s'est adjoint l'aide d'un producteur chevronné en la personne Malcolm Burn (Bob Dylan, Jeff Buckley, Rachael Yamagata, Daniel Lanois, etc.) pour l'aider à donner une direction musicale et un son plus riche et étoffé. Plusieurs musiciens reconnus ont également accepté de contribuer à ce projet d'envergure plus ambitieuse : le bassiste Ethan Eubanks (Ivy, Norah Jones), le trompétiste Dan Brantigan (Kaki King), le violoniste et arrangeur Kailin Yong ainsi que le guitariste Mark Axiak.
Nous avions quitté une Lucia Iman rêveuse presque évanescente sur son premier essai et dès le premier morceau Remember de son nouveau projet Tame The Night, le ton a changé : apparition d'une batterie que donne le la, le son électro pop est toujours aussi exquis et séduisant, la fabuleuse voix de Lucia est toujours mise en évidence à mon grand soulagement. Le morceau est aussi agréable que réussi. Un bijou. Intervention d'une guitare électrique sur Masquerade qui possède de belles teintes pop/bluesy. Le résultat est fort séducteur. Sur Eyes To The Sea, on retrouve l'introspection et la douceur infinie de la musique de Lucia Iman. Une ballade sublime. Une touche de burlesque vient poindre son nez sur le morceau One, Two, Three. C'est sombre, sensuel et doté de très beaux arrangements. Superbe. L'introduction de Little Voice m'a fait songer de suite au classique Nature Boy. Une piste terriblement envoûtante et belle.
Ground Zero filrte clairement avec la pop mainstream avec élégance et sans être trop sucré. Joli et rafraîchissant. Son De Mar est une chanson en espagnol composée par les soins de Lucia Iman (comme le reste de l'opus). Une lullaby touchante et attachante. Retour à plus de sobriété sur le magnifique et aérien Tame The Night qui est littéralement planant. When The Lights est une chanson cabaret/pop plus légère, insouciante et lumineuse, une perle. Le titre Mr Green déjà présent sur le premier opus fait sa réapparition vers la fin de ce nouvel album. C'est avec joie que je le ré écoute dans une version légèrement différente. Ce morceau est déjà un classique dans la discographie de Lucia Iman. Winter Song clôture sur une note positve et délicate, une petite bulle de bonheur à écouter.
Un second opus qui perd légèrement en ambiances vaporeuses et introspectives pour s'ouvrir à un échantillon de sonotités plus sophistiquées, diversifiés et abordables. Lucia Iman est définitivement une artiste à suivre.
Note Finale : 16/20
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1 commentaires:
j'adore! je suis fan!!!!
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