Randi Laubek est l'une des grandes voix incontournables du Danemark mais qui reste hélas encore fort méconnue dans le reste de l'Europe (contrairement à une certaine Tina Dico qui a réussi à se forger une réputation plus "internationale" grâce à sa participation au groupe Zero 7) . L'occasion, en recevant son dernier album Sun Quake il y a quelques semaines, était trop belle pour ne pas vous la faire découvrir. L'artiste danoise a débuté sa carrière discographique avec Ducks and Drakes en 1997 qui a remporté un vif succès tant auprès du public conquis par cette belle voix élégiaque au grain légèrement éraillé, que des professionnels, desquels, elle recevra pléthore de bonnes critiques et même l'équivalent de trois grammy awards danois. S'ensuivront deux albums qui connaîtront de très belles carrières : Almost Gracefully (2000) et The Wedding Of All Things (2003). A Partir de 2005, date la sortie de son quatrième album Figure of Eight, Randi Laubek décide déorénavant de reprendre le contrôle intégral sur sa musique : de l'écriture, à la production en passant par la composition. Plus question pour elle de subir la pression des labels sur le timing à suivre. Sun Quakes est le dernier exemple en date : autoproduit, il est distribué par la branche scandinave de Sony Music.
Ce nouvel album sorti à la fin de la rentrée 2009, continue, dans la lignée de Figure of Eight, son voyage initiatique dans les univers folk, jazz et blues, doté d'une production ronde, lisse, un peu pop mais juste ce qu'il faut pour que le travail de cette dame soit accessible à un grand nombre. Enregistré à Nashville, à Berlin, en Suède et au Danemark, Sun Quakes est un album entier, à l'écriture engagée et poétique (l'avenir de l'homme, de la planète, etc.) et aux arrangements subtils et chaleureux. Au premier abord, l'album est d'une belle homogénéité, aucun morceau ne vient perturber son écoute agréable. Par la suite, deux titres se sont démarqué très clairement du lot, les féeriques et poétiques Prison et Snowball Suite, qui sont des comptines invitant à clôturer l'hiver par la venue libératrice que représente le printemps. Au final, cet album si plaisant, sympathique et prévenant donne rapidement envie de s'enrober dans les cordes majestueuses du sublime Corn Circles and Halo Rings, d'être dépaysé par le country mélodieux de Windmills On The Hills, d'être envahi par la douceur planante sur Tin Peregrine, et d'être emporté sous d'autres cieux plus paradisiaques par les introspectifs, merveilleux et oniriques Best For Last et Run From Love qui sont, en définitive, les meilleurs titres de l'album.
Le cinquième est-il celui de la maturité ? Sans doute. Un album posé, apaisé, qui se pose des questions essentielles sur notre devenir, notre liberté individuelle, mises en relief par de très beaux arrangements folk/country soignés et élégants et une voix divine. Que demandez de plus ?
Note Finale : 15/20
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1 commentaires:
À première écoute, e trouvais qu'au contraire, çà manquait un peu de coéhésion et que la jeune femme s'éparpillait trop mais bizarrement, après plusieurs écoutes c'est cette homogénéité dont tu parles qui me saute aux yeux. Et bien sûr, même avant de lire ta chronique, je savais que Prison et Snowball suite seraient parmi tes pièces favorites...
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