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lundi 30 août 2010

2009 - Bertie Blackman - Secrets and Lies - Review / Chronique - De la pop efficace et atmosphérique




C'est en redécouvrant l'artiste australienne Kimbra et en lui consacrant un tout petit billet sur WMIMM (La Suite...) que sa compatriote Bertie Blackman s'est rappelée à mon bon souvenir. En effet, je possède son opus Secrets And Lies depuis la période estivale de 2009 mais j'ai pris davantage de temps de l'écouter que de le chroniquer. Après deux albums oscillant entre folk, pop et rock : Headway (2004) et Black (2006), la jeune artiste passionnée de musique depuis son adolescence s'essayant tout d'abord aux les percussions africaines avant de se consacrer à la guitare et de franchir les (presque) incontournables étapes de l'écriture et de la composition, a changé de cap artistique avec son troisième essai. Secrets and Lies, qui bénéficie de l'appui des producteurs Lee Groves (Goldfrapp, Gwen Stefani, etc.) et de Francois Tetaz (Architecture In Helsinki, etc.) est définitivement orienté vers des sonorités electro-pop glamours aux mélodies entêtantes. Il constitue son album à la fois le plus réussi, sophistiqué et accessible à un grand public, ce qui relève en somme de l'exploit au sein d'une scène musicale pop saturée de Lady Gaga  et de wannabe(s) en tous genres. 

Comparée à Florence Welsh de Florence + The Machine pour son beau chant particulièrement expressif et puissant, la jeune aussie s'enveloppe d'un léger drap de mystère et de fantasy sur cet album très agréable à l'écoute. Sky Is Falling ouvre joliment l'album sur une note atmosphérique rehaussée par de jolis arrangements de cordes et d'une touche de synthétiseurs. L'électricité est dans l'air avec le nerveux et sexy Thump. La montée en puissance sur le refrain élecro/rock est un passage particulièrement réussi de cet excellent morceau qui contraste totalement avec l'ambiance sensuelle et satinée de l'ensorcelant et fantasmagorique Black Cats. Un de mes morceaux préférés. Heart mêle pop et rock avec une touche funk très originale. Un single parfait. Plus abrasif, tranchant et expérimental, White Owl ne délaisse pas pour autant la volonté de l'artiste à se montrer mélodieuse en offrant un refrain qui n'est pas loin de faire penser à l'univers de Kate Bush. Bird  Preys est sans conteste possible le meilleur morceau pop de l'album. Groovy et catchy à mort, il va droit au but sans préambule ni fin tirée par les cheveux. La passion et la frustration bataillent sur le so(m)bre et théâtral Come To Bed avant que le climat s'éclaircisse sur l'angélique et intimiste Clocks. Les folk/rock Shout Out et Lust and Found viennent trancher, de façon inspirée mais pas assez marquante, avec le reste de l'album de par leur structure plus aventureuse et l'on retiendra, par conséquent, plus aisément la magnifique ballade aérienne Town Of Sorrow qui flirte avec les sonorités de Goldfrapp et l'hypnotique dub de Baby Teeth. L'album se referme sur un morceau lo-fi mélancolique Valentine. Quelques frissons pour terminer cet album pop irréprochable et dépourvu de filler.

Un album de (pure) pop music dont vous ne regretterez pas l'écoute. Bertie Blackman est une artiste assez intéressante et imaginative pour suivre de très près à la suite de sa carrière musicale.

Note Finale : 15/20

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