...Until We Felt Red (2007)
Tracklisting :
01. Yellowcake
02. Until We Felt Red
03. You Don't Have To Be Afraid
04. Goby
05. Jessica
06. First Brain
07. I Never Said I Love You
08. Ahuvati
09. These Are The Armies Of The Tyrannized
10. Second Brain
11. Soft Shoulder
12. Footsteps Die Out Forever, The
13. Gay Sons Of Lesbian Mothers
Mais qui est Kaki King ? Beaucoup d'entre vous ne la connaissent sûrement pas, sa musique est loin d'être médiatisée en francophonie. Si elle reconnue dans les pays anglo-saxons, grâce à son talent de guitariste hors normes (le magazine Rolling Stone lui a décerne le titre de Guitar God, une grande première pour une femme) : son excellent jeu de tapping à deux mains, mais dans l'ensemble elle est loin de se limiter à ce style. Ses deux premiers albums : Everybody Loves You (2003) et Legs To Make Us Longer (2004) sont des albums instrumentaux qui mettaient en avant son jeu prodigieux mais manquaient un zeste d'âme dans l'ensemble : cela se limitait (souvent mais pas toujours) à une démonstration d'un petit prodige mais (souvent) l'absence de mélodie, par moments, de profondeur du son (l'acoustique peut tuer l'acoustique), d'accessibilité et d'émotions font en sorte que s'ils restent très intéressants à écouter et découvrir (surtout Legs To Make Us Longer qui amorce le tournant musical suivant et qui propose de très bonnes chansons : Playing With Pink Noise, Neanderthal, My Insect Life sur lequel elle pose pour la première fois sa voix et Can The Gwot Save Us) ) pour montrer l'évolution de l'artiste, ils restent néanmoins relativement hermétiques pour moi (cela n'est que mon avis car ses deux premiers opus ont reçu beaucoup d'éloges et restent les préférés des puristes du genre).
Maintenant, j'ai eu un gros coup de foudre pour ses deux derniers opus que j'aimerais vous présenter. D'abord ...Until We Felt Red (2007) qui marque un tournant radical dans l'orientation musicale de Kaki King : elle troque sa guitare acoustique pour une lap steel, elle pose sa voix sur plusieurs morceaux et sa musique franchit la barrière du rock, de l'électro, du jazz et avant tout de la pop, en particulier de la dream pop car on se sent pousser des ailes à l'écoute de cet opus plus abordable, plus mélodique, plus harmonieux. Kaki King ne se limite plus à un étalage de tout son talent (elle a déjà fait ses preuves), elle se révèle une artiste à part entière avec un univers musical riche et profond. Tout d'abord, vous l'auriez deviné, sa voix : mutine, douce, fragile, celle d'une nymphe qui enchante, apporte une touche d'humanité bienvenue et s'harmonise parfaitement avec le reste de l'album acoustique. Elle se fait aider par John McEntire dans cette nouvelle esthétique du son : de nouveaux instruments apparaissent : des violoncelles, harpe, etc. pour la touche élégante et sophistiquée et Kaki n'hésite pas à user de couches sonores afin de lui apporter une vraie profondeur et un aspect dream pop.
La tâche de chroniquer en profondeur cet opus est vraiment compliquée car si les chansons de cet albums sont certes diversifiées, elles forment un ensemble homogène qu'il serait dommage de ne pas découvrir comme un tout cohérent. Dès l'ouverture de l'album, on se sent pris en charge avec Yellowcake qui nous offre un déluge de voix et de sensations. ...Until We Felt Red propose un son légèrement distordu, rock et aérien, le résultat est magistral, une vraie pépite. You Don't Have To Be Afraid nous fait le plaisir de réentendre ce timbre de voix si désarmant, cette chanson folk ouatée avec des arrangements somptueux qui me fait atteindre le septième ciel. Sublime. Goby est un morceau zen qui prône la détente avant de débarquer sur une autre pépite Jessica, très dream pop, une ambiance atmosphérique et planante qui me fait fondre. Divin. First Brain, première partie d'une dyptique musical, offre une élégance qui fait songer à l'orient. Un moment de plaisir et riche de zenitude.
I Never Said I Love You constitue un autre moment d'apothéose concernant cet opus : elle mêle habilement rock et jazz, une sucrerie à la fois douce et électrique. Un bijou. Ahuvati renoue avec ce son de guitare multiplié pour donner un son élégant et stylisé. On ne peut qu'applaudir l'émotion qui se dégage de ce morceau pourtant instrumental. De même, These Are The Armies Of The Tyrannized procure quelques frissons, une excellente piste également instrumentale et mélodiquement riche qui lorgne du côté pop/rock/folk. Second Brain rejoint parfaitement First Brain dans l'intention : le premier plus calme, celui accélère sensiblement le tempo pour mettre en lumière le jeu virtuose de Kaki qui de plus nous offre de très jolies vocalises. Que dire, j'adore ! Soft Shoulder entouré d'une ambiance oppressante et The Footsteps Die Out Forever qui est touché de spleen complètent le tableau avant de mettre en lumière l'une des chansons les plus populaires de Kaki : Gay Sons Of Lesbian Mothers. Entre folk, élecro et musique d'ambiance, cette musique qui offre une belle ampleur de sons met en exergue le talent de compositrice de Kaki, c'est superbe, one more time. La tête toujours dans les nuages après cette écoute.
je ne supporte pas les albums instrumentaux en général, je n'ai pas encore la maturité ou la patience pour décortiquer cette musique qui est encore réservée souvent (hélas) à certains "intellectuels" mais ici Kaki ouvre une porte vers le grand public (dont moi) sans renier l'aspect expérimental de sa musique. Pas une seule minute, je me suis ennuyée, ce fut un plaisir du début à la fin. Kaki ne se sent plus l'envie de mettre uniquement en avant sa technique irréprochable : la richesse et l'amplitude du son ainsi que des compositions mélodiques, des merveilles sont au premier plan de cet opus très réussi qui ne me lasse aucunement après de nombreuses écoutes. Si vous voulez écouter une musique atypique, je vous encourage fortement à écouter les extraits que je mets en ligne. Je pense que vous ne serez pas déçus.
Note Finale : A++
Site Officiel
MySpace
Facebook
Velour Music (son label)
Où se Procurer cette Merveille ?
Amazon
Fnac
Cdwow
Dreaming Of Revenge (2008)
Tracklisting :
01. Bone Chaos In The Castle
02. Life Being What It Is
03. Sad American
04. Pull Me Out Alive
05. Montreal
06. Open Mouth
07. So Much For So Little
08. Saving Days In A Frozen Head
09. Air And Kilometers
10. Can Anyone Who Has Heard This Music Really Be A Bad Person?
11. 2 O'Clock
12. Zeitgeist
Il n'aura pas fallu attendre beaucoup de temps pour faire connaissance avec le successeur de ...Until we Felt Red (2006/2007). Depuis la fin 2007, cet opus était prêt à la commercialisation, mais bon il faut faire un peu mariner afin de se laisser désirée. De nouveau, Kaki King désire atteindre davantage le grand public en continuant à garder le cap vers une musique exigeante et de qualité. Encore plus pop (aidée de Malcolm Burn qui a déjà collaboré avec Peter Gabriel et Daniel Lanois) et composé de sublimes envolées musicales aériennes sont au rendez-vous de ce quatrième excellent opus qui représente son travail le plus abouti et accessible.
Bone Chaos In The Castle reprend le fil de Gay Sons Of Lesbian Mothers avec cette petite touche électrique et un rythme plus affirmé, vivant, qui ouvre cet opus. Accessible et virtuose. Les doigts dans le nez pour Kaki. Life Being What It It Is permet d'affirmer le joli brin de voix de Kaki, elle ne se limite plus à un chant éthéré mais à un chant rempli d'émotions, un moment de bonheur car je viens de voir éclore une vraie chanteuse. Sad American est le premier grand highlight de l'album : fluide et douce, cette chanson au son aérien nous renvoie à l'envie de rêver face au ciel. Magique. Pull Me Out Alive est la première chanson que l'on peut qualifier de pop pure : le résultat est tout simplement somptueux et inattendu. Alors que l'on infeste la FM de chansons calibrées et insupportables (quoi z'avez pas écouter le monstrueux Disturbia de Rihanna alias Ragnagna) qui détruisent les oreilles et le cerveau à petit feu, voici Pull Me Out Alive qui constitue une excellente alternative : la voix de Kaki sublimée (réverbérée), des arrangements superbes, un refrain hyper catchy, bref une bombe nucléaire pour la FM insensible à tant de beauté.
A l'instar de beaucoup d'artistes qui écrivent lorsqu'ils sont enveloppés par le spleen, Kaki écrit uniquement quand elle se sent triste et pourtant elle a avouée que Montreal est l'une des très rares chansons qu'elle a écrite quand elle se sentait heureuse, et l'espoir éclot de façon magnifique sur cette chanson rythmée mais apaisante qui nous plonge dans une ambiance contemplative bienvenue les jours de stress. Superbe. Open Mouth renoue avec la douceur et l'élégance qui caractérisent si bien à Kaki. Le jeu de guitare de Kaki + les sublimes arrangements de cordes : un mélange original, un bijou. De même So Much For So Little est un morceau fort de par sa mélodie et ses arrangements, un morceau qui se laisse apprécier avec délectation. Saving Days In A Frozen Head nous rappelle, à juste titre, à quel point il est agréable d'entendre le doux son de la voix de Kaki, une piste délicieuse. Air And Kilometers est une magnifique piste qui nous en met plein les oreilles de part les arrangements sophistiqués et son aspect dynamique.
Can Anyone Who Has Heard This Music Really Be A Bad Person ?, outre son titre à rallonge possède l'intérêt particulier d'être une excellente piste qui oscille entre la contemplation d'un morceau dream pop et la nervosité d'un morceau rock. Sophistiqué et doté d'un final somptueux. 2 O'Clock constitue pour les pays autres qu'européens la fameuse chanson de clôture, mélodique, riche et intense qui démontrent à les grandes qualités qui caractérisent le chant et le jeu de guitare de Kaki. Bande de petits veinards que nous sommes les européens, nous avons droit à une Bonus Track de premier choix : Zeitgeist qui est résolument à catégoriser dans l'indie rock expérimental, un morceau très intense qui signe également une forme d'apothéose à cet album.
De nouveau beaucoup de plaisir d'écouter cet du début à la fin. Dreaming Of Revenge va davantage droit au but que son prédécesseur qui comptait davantage de plages contemplatives. Ici, le rythme est un peu plus soutenu, plus dynamique. Le chant de Kaki est un peu plus rare (seulement sur 4 chansons) mais est résolument plus affirmé, plus engagé, il n'est plus utilisé pour auréolé une chanson mais fait partie intégrante de la chanson, en avant poste, ce qui ouvre de nouveaux horizons plutôt encourageants pour obtenir un album davantage vocal car j'adoore le son sa voix. Si cet album est le plus accessible, la qualité ne faiblit jamais, la sophistication des arrangements est à son paroxysme et démontre que Kaki est loin de s'endormir sur ses lauriers, elle se réinvente à chaque fois avec réussite et culot. C'est indéniablement la marque des plus grands qui la caractérise. Un des albums les plus agréables à écouter et découvrir de 2008. Plongez !
Note Finale : A++
Site Officiel
MySpace
Facebook
Velour Music (son label)
Où se Procurer cette Merveille ?
Amazon
Fnac
Cdwow
Pull Me Out Alive :
Air And Kilometers :
Tracklisting :
01. Yellowcake
02. Until We Felt Red
03. You Don't Have To Be Afraid
04. Goby
05. Jessica
06. First Brain
07. I Never Said I Love You
08. Ahuvati
09. These Are The Armies Of The Tyrannized
10. Second Brain
11. Soft Shoulder
12. Footsteps Die Out Forever, The
13. Gay Sons Of Lesbian Mothers
Mais qui est Kaki King ? Beaucoup d'entre vous ne la connaissent sûrement pas, sa musique est loin d'être médiatisée en francophonie. Si elle reconnue dans les pays anglo-saxons, grâce à son talent de guitariste hors normes (le magazine Rolling Stone lui a décerne le titre de Guitar God, une grande première pour une femme) : son excellent jeu de tapping à deux mains, mais dans l'ensemble elle est loin de se limiter à ce style. Ses deux premiers albums : Everybody Loves You (2003) et Legs To Make Us Longer (2004) sont des albums instrumentaux qui mettaient en avant son jeu prodigieux mais manquaient un zeste d'âme dans l'ensemble : cela se limitait (souvent mais pas toujours) à une démonstration d'un petit prodige mais (souvent) l'absence de mélodie, par moments, de profondeur du son (l'acoustique peut tuer l'acoustique), d'accessibilité et d'émotions font en sorte que s'ils restent très intéressants à écouter et découvrir (surtout Legs To Make Us Longer qui amorce le tournant musical suivant et qui propose de très bonnes chansons : Playing With Pink Noise, Neanderthal, My Insect Life sur lequel elle pose pour la première fois sa voix et Can The Gwot Save Us) ) pour montrer l'évolution de l'artiste, ils restent néanmoins relativement hermétiques pour moi (cela n'est que mon avis car ses deux premiers opus ont reçu beaucoup d'éloges et restent les préférés des puristes du genre).
Maintenant, j'ai eu un gros coup de foudre pour ses deux derniers opus que j'aimerais vous présenter. D'abord ...Until We Felt Red (2007) qui marque un tournant radical dans l'orientation musicale de Kaki King : elle troque sa guitare acoustique pour une lap steel, elle pose sa voix sur plusieurs morceaux et sa musique franchit la barrière du rock, de l'électro, du jazz et avant tout de la pop, en particulier de la dream pop car on se sent pousser des ailes à l'écoute de cet opus plus abordable, plus mélodique, plus harmonieux. Kaki King ne se limite plus à un étalage de tout son talent (elle a déjà fait ses preuves), elle se révèle une artiste à part entière avec un univers musical riche et profond. Tout d'abord, vous l'auriez deviné, sa voix : mutine, douce, fragile, celle d'une nymphe qui enchante, apporte une touche d'humanité bienvenue et s'harmonise parfaitement avec le reste de l'album acoustique. Elle se fait aider par John McEntire dans cette nouvelle esthétique du son : de nouveaux instruments apparaissent : des violoncelles, harpe, etc. pour la touche élégante et sophistiquée et Kaki n'hésite pas à user de couches sonores afin de lui apporter une vraie profondeur et un aspect dream pop.
La tâche de chroniquer en profondeur cet opus est vraiment compliquée car si les chansons de cet albums sont certes diversifiées, elles forment un ensemble homogène qu'il serait dommage de ne pas découvrir comme un tout cohérent. Dès l'ouverture de l'album, on se sent pris en charge avec Yellowcake qui nous offre un déluge de voix et de sensations. ...Until We Felt Red propose un son légèrement distordu, rock et aérien, le résultat est magistral, une vraie pépite. You Don't Have To Be Afraid nous fait le plaisir de réentendre ce timbre de voix si désarmant, cette chanson folk ouatée avec des arrangements somptueux qui me fait atteindre le septième ciel. Sublime. Goby est un morceau zen qui prône la détente avant de débarquer sur une autre pépite Jessica, très dream pop, une ambiance atmosphérique et planante qui me fait fondre. Divin. First Brain, première partie d'une dyptique musical, offre une élégance qui fait songer à l'orient. Un moment de plaisir et riche de zenitude.
I Never Said I Love You constitue un autre moment d'apothéose concernant cet opus : elle mêle habilement rock et jazz, une sucrerie à la fois douce et électrique. Un bijou. Ahuvati renoue avec ce son de guitare multiplié pour donner un son élégant et stylisé. On ne peut qu'applaudir l'émotion qui se dégage de ce morceau pourtant instrumental. De même, These Are The Armies Of The Tyrannized procure quelques frissons, une excellente piste également instrumentale et mélodiquement riche qui lorgne du côté pop/rock/folk. Second Brain rejoint parfaitement First Brain dans l'intention : le premier plus calme, celui accélère sensiblement le tempo pour mettre en lumière le jeu virtuose de Kaki qui de plus nous offre de très jolies vocalises. Que dire, j'adore ! Soft Shoulder entouré d'une ambiance oppressante et The Footsteps Die Out Forever qui est touché de spleen complètent le tableau avant de mettre en lumière l'une des chansons les plus populaires de Kaki : Gay Sons Of Lesbian Mothers. Entre folk, élecro et musique d'ambiance, cette musique qui offre une belle ampleur de sons met en exergue le talent de compositrice de Kaki, c'est superbe, one more time. La tête toujours dans les nuages après cette écoute.
je ne supporte pas les albums instrumentaux en général, je n'ai pas encore la maturité ou la patience pour décortiquer cette musique qui est encore réservée souvent (hélas) à certains "intellectuels" mais ici Kaki ouvre une porte vers le grand public (dont moi) sans renier l'aspect expérimental de sa musique. Pas une seule minute, je me suis ennuyée, ce fut un plaisir du début à la fin. Kaki ne se sent plus l'envie de mettre uniquement en avant sa technique irréprochable : la richesse et l'amplitude du son ainsi que des compositions mélodiques, des merveilles sont au premier plan de cet opus très réussi qui ne me lasse aucunement après de nombreuses écoutes. Si vous voulez écouter une musique atypique, je vous encourage fortement à écouter les extraits que je mets en ligne. Je pense que vous ne serez pas déçus.
Note Finale : A++
Site Officiel
MySpace
Velour Music (son label)
Où se Procurer cette Merveille ?
Amazon
Fnac
Cdwow
Tracklisting :
01. Bone Chaos In The Castle
02. Life Being What It Is
03. Sad American
04. Pull Me Out Alive
05. Montreal
06. Open Mouth
07. So Much For So Little
08. Saving Days In A Frozen Head
09. Air And Kilometers
10. Can Anyone Who Has Heard This Music Really Be A Bad Person?
11. 2 O'Clock
12. Zeitgeist
Il n'aura pas fallu attendre beaucoup de temps pour faire connaissance avec le successeur de ...Until we Felt Red (2006/2007). Depuis la fin 2007, cet opus était prêt à la commercialisation, mais bon il faut faire un peu mariner afin de se laisser désirée. De nouveau, Kaki King désire atteindre davantage le grand public en continuant à garder le cap vers une musique exigeante et de qualité. Encore plus pop (aidée de Malcolm Burn qui a déjà collaboré avec Peter Gabriel et Daniel Lanois) et composé de sublimes envolées musicales aériennes sont au rendez-vous de ce quatrième excellent opus qui représente son travail le plus abouti et accessible.
Bone Chaos In The Castle reprend le fil de Gay Sons Of Lesbian Mothers avec cette petite touche électrique et un rythme plus affirmé, vivant, qui ouvre cet opus. Accessible et virtuose. Les doigts dans le nez pour Kaki. Life Being What It It Is permet d'affirmer le joli brin de voix de Kaki, elle ne se limite plus à un chant éthéré mais à un chant rempli d'émotions, un moment de bonheur car je viens de voir éclore une vraie chanteuse. Sad American est le premier grand highlight de l'album : fluide et douce, cette chanson au son aérien nous renvoie à l'envie de rêver face au ciel. Magique. Pull Me Out Alive est la première chanson que l'on peut qualifier de pop pure : le résultat est tout simplement somptueux et inattendu. Alors que l'on infeste la FM de chansons calibrées et insupportables (quoi z'avez pas écouter le monstrueux Disturbia de Rihanna alias Ragnagna) qui détruisent les oreilles et le cerveau à petit feu, voici Pull Me Out Alive qui constitue une excellente alternative : la voix de Kaki sublimée (réverbérée), des arrangements superbes, un refrain hyper catchy, bref une bombe nucléaire pour la FM insensible à tant de beauté.
A l'instar de beaucoup d'artistes qui écrivent lorsqu'ils sont enveloppés par le spleen, Kaki écrit uniquement quand elle se sent triste et pourtant elle a avouée que Montreal est l'une des très rares chansons qu'elle a écrite quand elle se sentait heureuse, et l'espoir éclot de façon magnifique sur cette chanson rythmée mais apaisante qui nous plonge dans une ambiance contemplative bienvenue les jours de stress. Superbe. Open Mouth renoue avec la douceur et l'élégance qui caractérisent si bien à Kaki. Le jeu de guitare de Kaki + les sublimes arrangements de cordes : un mélange original, un bijou. De même So Much For So Little est un morceau fort de par sa mélodie et ses arrangements, un morceau qui se laisse apprécier avec délectation. Saving Days In A Frozen Head nous rappelle, à juste titre, à quel point il est agréable d'entendre le doux son de la voix de Kaki, une piste délicieuse. Air And Kilometers est une magnifique piste qui nous en met plein les oreilles de part les arrangements sophistiqués et son aspect dynamique.
Can Anyone Who Has Heard This Music Really Be A Bad Person ?, outre son titre à rallonge possède l'intérêt particulier d'être une excellente piste qui oscille entre la contemplation d'un morceau dream pop et la nervosité d'un morceau rock. Sophistiqué et doté d'un final somptueux. 2 O'Clock constitue pour les pays autres qu'européens la fameuse chanson de clôture, mélodique, riche et intense qui démontrent à les grandes qualités qui caractérisent le chant et le jeu de guitare de Kaki. Bande de petits veinards que nous sommes les européens, nous avons droit à une Bonus Track de premier choix : Zeitgeist qui est résolument à catégoriser dans l'indie rock expérimental, un morceau très intense qui signe également une forme d'apothéose à cet album.
De nouveau beaucoup de plaisir d'écouter cet du début à la fin. Dreaming Of Revenge va davantage droit au but que son prédécesseur qui comptait davantage de plages contemplatives. Ici, le rythme est un peu plus soutenu, plus dynamique. Le chant de Kaki est un peu plus rare (seulement sur 4 chansons) mais est résolument plus affirmé, plus engagé, il n'est plus utilisé pour auréolé une chanson mais fait partie intégrante de la chanson, en avant poste, ce qui ouvre de nouveaux horizons plutôt encourageants pour obtenir un album davantage vocal car j'adoore le son sa voix. Si cet album est le plus accessible, la qualité ne faiblit jamais, la sophistication des arrangements est à son paroxysme et démontre que Kaki est loin de s'endormir sur ses lauriers, elle se réinvente à chaque fois avec réussite et culot. C'est indéniablement la marque des plus grands qui la caractérise. Un des albums les plus agréables à écouter et découvrir de 2008. Plongez !
Note Finale : A++
Site Officiel
MySpace
Velour Music (son label)
Où se Procurer cette Merveille ?
Amazon
Fnac
Cdwow
Pull Me Out Alive :
Air And Kilometers :
8 commentaires:
...je suis chez toi et j'écoute "Until We Felt Red "... le premier morceau de ta chronique et je suis sous le charme...que dis-je ? je suis conquis !!! c'est sublime ce que j'entends là... je note... il me faut l'intégrale :-) ... oui parce que là je viens de passer au second morceau... c'est fabuleux !!! merci à toi ... soit bénie !!!
Ps ... nos problèmes semblent résolus !!!... tu vas bien toi?
Ben me voilà ici suite au lien de Raph... me reste plus qu'à découvrir... et à vous lire, j'ai hâte :o)
Je l'ai découverte grâce au premier post que tu as fait sur elle.
Très bonne chronique de ses disques, je n'ai pas encore eu le temps de tout écouter, mais c'est vraiment bon.
Moi je la connaissais =D. Mais j'ai un peu de mal avec son dernier album en date, manque de voix :). (Je sais pas si tu as fait un article) mais j'ai découvert trois fabuleux albums sortis recemment, qui merite vraiment un article de ta généreuse plume je pense, de : Brooke Waggoner, Leona Naess et Land Of Talk.
Tu devrais aussi jeter un coup d'oeil sur : Fleet Foxes, Basia Bulat, Death Vessel, Hellsons (miam), Sophie Koh (j'adore), Meiko, Jennifer O'Connor ... C'est vraiment des bons artistes. (Je pense que tu dois connaître, mais que le temps t'empêche de les publier ;), mais on se sait jamais )
Mercredi, une faute c'est "Hellsongs" . Disolé ^^
@ Quentin :
Je ne te remercierai jamais assez pour les belles suggestions que tu as fait : en fait Basia Bulat et Fleet Foxes je vais en repaler très vite car je possède leurs albums qui sont excellents.
Hellsongs c'est pas mal, il faut encore que j'écoute un peu, les autres artistes je les connais mais je dois encore cruser encore un peu par contre Death Vessel cela tue tout avec ce type qui possède une voix magnifique de femme, c'est mortel, j'adoooore !
Merci encore et n'hésite pas à m'orienter dans des nouveaux voyages musical plein de richesses !
Un coup de coeur pour le morceau "Life Being What It Is"que je connaissé déjà ! sa fais du bien de voir un connaisseur en Folk !
Merci à toi anonyme cela fait vraiment un plasir fou dde s'entendre dire cela !
Enregistrer un commentaire