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samedi 31 octobre 2009

2008 - Ofrin - On Shore Remain - Review - Chronique d'un disque à la beauté fantasmée






Attention, grand moment musical avec l'une de mes dernières découvertes musicales les plus envoûtantes et originales de l'année : c'est le groupe basé en Allemagne Ofrin qui va vous être présenté aujourd'hui. Les deux têtes pensantes du groupes sont la chanteuse israélienne Ofri Brin et son partenaire musical Oded K. dar (qui se sont rencontrés lors de leurs service militaire en Israël) ont réussi depuis leurs superbes débuts plus jazzy Rust & Velvet (dont j'essaierai de reparler si je le trouve...) et leurs nombreux Ep's : EPisode et I'm Your Girl (2007) à créer leur propre univers musical très stylisé - un mélange d'électro lounge minimaliste, de jazz et de pop alternative - en quelque sorte issu du mouvement récent du folktronica. Il n'y a pas que l'univers musical qui est vraiment étonnant et orignal chez Ofrin, il y la belle chanteuse Ofri qui est tout simplement fantastique : une voix unique très jazz : douce, souple et intense, incroyablement ensorcelante. Que de compliments mérités pour cette artiste habitée qui improvise beaucoup en live et donne ses lettres de noblesse au chant.

C'est une vraie honte de n'avoir découverte ce groupe cette année alors qu'il a sorti il y a un an pile leur second Lp : On Shore Remain. Un diamant brut qui offre des atmosphères musicales claires/obscures des plus étonnantes, c'est un voyage musical complexe, intelligent, très subtil et raffiné. C'est la raison pour laquelle il est si difficile pour moi de décrire cet album et les émotions qu'il suscite, c'est trop intime et fascinant. Il n'y a pas d'autre choix que de laisser submerger par cet album sophistiqué pour vraiment apprendre à comprendre puis aimer leur musique si particulière. Pour vous aider à entrer dans leur univers, je conseille d'écouter Dry, How Come et Tango, ces pépites sont les morceaux les plus facilement accessibles. Mention spéciale à How Come qui est peut être l'une des plus belles chansons entendues depuis Utopia de Goldfrapp. Un petit chef d'oeuvre. Le reste de l'album vous semblera couler de source même s'il est plus alternatif et complexe.

Il est inimaginable que ce groupe ne bénéficie que d'une certaine notoriété en Allemagne et Israël. Il devrait être l'objet de toutes les convoitises ! Oubliez les derniers travaux de Massive Attack et Zero 7, Ofrin vous offrira la sophistication et de belles richesses sonores. Et puis le chant d'Ofri est superbe. Un must.

Note Finale : 17/20

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Ofrin - On Shore Remain







Dernier Jour pour le concours de Rosie Staf - A gagner : l'album The Little Orchestra



C'est aujourd'hui le dernier jour pour participer au concours Rosie Staf, voici déjà les participants qui ont postulé :

- Aurélie alias lili ;-)

- Didier

- Eric

- Fritz

- Jimmy

- Stephane

Encore des participants en vue ???? C'est ici pour en faire partie : sdgreef@hotmail.com
Le nom du gagnant sera divulgué le lundi 2 novembre.

vendredi 30 octobre 2009

2009 - Sofia Karlsson - Söder Om Kärleken - Review - Chronique de la princesse suédoise du bluegrass





Je sens que cela va être compliqué de parler de Sofia Karlsson. En effet, la très belle demoiselle suédoise non seulement chante en suédois mais fait de la musique folk à tendance bluegrass, ce qui n'est pas à priori mon style musical préféré, ni le votre, mes chers lecteurs. Pourtant, vous devez jeter une oreille attentive à ce qu'elle fait, c'est vraiment beau. D'abord, il a cette voix magnifique d'une grande pureté et luminosité et puis son folk est vraiment une belle surprise, la touche bluegrass n'est pas aussi agressive que ce qui se fait en général aux Etats-Unis, elle se rapproche de la grâce insufflée par Alison Krauss.

Sofia en est déjà à son quatrième album avec Söder Om Kärleken. Sur celui-ci, elle a décidé d'assurer seule à l'écriture, la composition ainsi que de faire entendre ses talents de multi-instrumentaliste. Je ne vais pas vous faire une critique intensive de tout l'album parce que cela ne sert pas à grand chose, je ne parle pas le suédois (qui est cependant si agréable comme language chanté) et ne me fie pas à une traduction qui ne retranscrit au mieux qu'une traduction biaisée de la pensée de l'artiste. Par contre je vous encourage à vous délecter de la délicatesse et de la finesse de la musique chaleureuse de Sofia qui consistent à être la plupart du temps de belles ballades acoustiques d'une grande beauté : la chanson Stjärnor Över Asahikawa (ce qui signifie je pense les Etoiles d'Asahikawa) en souvenir d'une tournée au Japon est tout simplement magique.

Ne résistez pas ! Ecoutez Sofia Karlsson, c'est l'adopter. Un des meilleurs albums de folk/ bluegrass de 2009 aux côtés de celui de Sarah Jarosz.

Note Finale : 16/20

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Sofia Karlsson - Söder om kärleken (Extended Version)


jeudi 29 octobre 2009

2009 - El Perro Del Mar - Love Is Not Pop - Review - Chronique d'un mini album aérien et hypnotique





Qu'ai je vraiment de plus à ajouter aujourd'hui sur Sarah Assbring que je n'ai pas dit lors de ma chronique à propos de ses deux premiers albums : El Perro Del Mar (2006) et From The Valley to The Stars (2008) ? Un premier album pop heartbreaking d'une grande perfection et un retour psychédélique qui ne fit pas l'unanimité malgré la ferveur religieuse qui s'en dégageait. C'était sans compter un retour précoce cette année avec un troisième mini album Love Is Not Pop. Cette jeune et frêle suédoise capable de faire pleurer les pierres a décidé de revenir à un son plus pop que le second album et plus dépouillé que le premier.

Le seul défaut de cet excellent opus miniature est sa trop courte durée : sept chansons et trois remixes intéressants... de quoi nous abreuver encore un peu de la pop ascétique de la demoiselle. Gotta Get Smart s'avère un pont entre le second album et ce nouvel opus : au début ce sont des phrases répétées comme une prière ensuite le morceau prend rapidement un tournant plus mélodique et s'avère rapidement addictif. Un bijou. Change Of Heart est l'un des meilleurs morceaux pop de 2009. Tout simplement. Une merveille. L Is For Love est un sublime morceau aérien avec une vibe électro-pop de toute beauté. La nouvelle tournure musicale de Sarah m'intéresse de plus en plus. Je suis totalement envoûtée par l'évanescence de Let Me In. La minimaliste version d'Heavenly Arms (Lou Reed) est d'un finesse et d'une grâce infinies tandis que It Is Something (To Have Wept) retombe un peu dans une sorte de spleen placide et A Better Love clôture sur une note à la fois lumineuse de par ses arrangements et pessimiste de par son message.

Un nouvel opus qui donne une orientation musicale encore plus subtile et travaillée de l'artiste. Dommage que tous les morceaux ne font pas mouche mais ils sont compensés par de vraies merveilles.

Note Finale : 15/20

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2009 - Courtney Fortune - Speak Love - Review - Chronique d'une angélique jazz girl






Courtney Fortune est une toute jeune femme (21 ans) américaine qui étudie encore à l'université. Elle possède un vrai don sous la forme de son chant : pur, subtil et cristallin, sa voix est vraiment splendide. La belle demoiselle aux yeux verts chante depuis son adolescence aux Etats-Unis, au Japon et même en Angleterre, elle illumine la nouvelle scène musical pop/jazz de par son envoûtante présence. Vous allez me rétorquer : "encore une qui se prend pour Norah Jones, Melody Gardot ou Diana Krall ?" Non, Courtney possède sa propre personnalité en dépit de son jeune âge et un penchant assumé pour les musiques douces et les belles ballades jazzy soyeuses. Dans le cadre de son premier opus Speak Love sorti cette année 2009, Courtney a eu de l'ambition mêler des standards de jazz avec avec ses propres compositions originales à connotation pop/jazzy. Cet album savoureux produit et arrangé avec finesse et classe par Chris Walden (Paul Anka, Tierney Sutton, etc.) s'écoute d'une traite avec bonheur. Care Of Cell 44 ouvre l'opus de façon plutôt surprenante avec une reprise du grouple culte The Zombies. C'est osé et cela paye, ce morceau un peu noisy devient entre les mains de Courtney et de Chris Walden un petit bijou raffiné, dans le refrain Courtney arrive même à me faire songer à K.d. Lang, une de mes chanteuses préférées. La classe.

I Wish You Love (Trenet/Beach) est un standard que j'apprécie beaucoup mais un peu trop repris à mon goût. Cette nouvelle version est une vraie bouffée d'air frais qui joue sur un tableau atmosphérique clair/obscur. Mon coeur a fondu pour cette belle version toutes en nuances. Lost In The Memory est la première composition originale que Courtney partage avec Chris Walden. Les arrangements de cordes pétillants me font songer à Paris. Une perle qui donne la bonne humeur. You're Starting To Fell Like Home est une jeune composition très agréable à l'oreille dans laquelle Courtney scintille mais l'entraînant Close The Door premier single de l'album qui constitue un vrai highlight débordant de douceur. Autre excellente surprise avec Speak Love qui m'a fait songer aux travaux récents de Melody Gardot. L'orchestration la fois luxuriante et subtile en font de ce morceau un de mes préférés de l'album. La reprise de I Love The Way You're Breaking My Heart de façon acoustique est sublime, le feutré et très posé Like Always continue à séduire l'auditeur. Sa version de Dindi (Jobim) est un petit délice velouté à laquelle succèdent les deux dernières compositons orignales très jazzy et mélancoliques : Bitter Words et I'll Keep Waiting. L'album se clôture sur le voluptueux et sensible Hello Love. Une pépite.

Un premier album très prometteur pour la plus que charmante Courtney Fortune. Si la demoiselle étoffe un peu plus ses compositions, elle risque de se frayer une place d'honneur sur la nouvelle scène pop/jazz.

Note Finale : 14/20

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Courtney Fortune - Speak Love



mercredi 28 octobre 2009

2009 - Gemma Ray - Lights Out Zoltar! - Reviews - Chronique d'un album cinématographique



Découvrez la playlist Lights Out Zolar avec Gemma Ray


Je ne sais pas si vous vous souvenez mais j'ai redécouvert Gemma Ray cet été. Peu d'informations circule sur cette jeune femme anglaise de son état. En 2008, elle m'avait déjà ensorcelée avec son premier effort The Leader qui mêlait pop noir et références cinématographiques à gogo. Cette année, la revoilà plus en forme que jamais avec un second opus Lights Out Zoltar! Ne vous fiez pas à cette cover un peu "spéciale" car seules les couleurs "crépusculaires" et "flamboyantes" peuvent être associées au contenu. Dans la lignée de The Leader, le nouvel album qui mêle pop des années 50's/60's, americana version western spaghetti et lounge music psychédélique est un petit bijou vénéneux très addictif. Un voyage très riche en ambiances et sonorités.

100 mph (in 2nd Gear) débute l'album de façon splendide : arrangements de cordes sublimes, refrain baroque entêtant, difficile de ne pas aimer cette song qui fait songer à Moricone. Bienvenu dans le monde sous hallucinogènes de Snuck a Peek. Un trip de toute beauté. Tough Love fait davantage songer à une jolie comptine à l'ambiance très peace and love qui sera à son apothéose sur le single hyper addictif Fist of a Flower. Une merveille. Ambiance rétro et sombre sur le captivant 1952 qui fait songer à Nancy et Lee. Une de mes chansons préférées est (You Got Me In A) Death Roll. le rythme est lourd, lancinant et sensuel. Fantastique. Goody Hoo est un diamant noir riche en sonorités et sublimement arrangé. Plus simple dans sa structure, l'americana de No Water continue à séduire même s'il s'avère légèrement plus anecdotique. Le blues électrique Dig Me A River est une perle mais If You Want to Rock and Roll est le petit chef d'oeuvre de l'album. Un morceau à l'atmosphère fantomatique qui donne des frissons. Toujours très sombre, le rock latin qui coule dans les veines de Something Shifted nous transporte sous des latitudes torrides tandis que So Do I renoue avec la pop lustrée de Spector des années 60's. Une bouffée d'air frais.

Un deuxième essai qui confirme que Gemma Ray est l'un des talents à découvrir et à suivre. Un album d'ambiance rehaussé par la belle voix pop de Gemma, de belles mélodies et des arrangements foisonnants. Un magnifique album de pop noir qui sort de l'ordinaire tout simplement. Un must have de 2009.

Note Finale : 16,5/20

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BRONZERAT RECORDS (le cd est vendu pour moins de 9 euros avec frais d'envoi compris)


Gemma Ray - Lights Out Zoltar!



2009 - Jason Bajada - Loveshit - Review - Chronique d'un artiste qui a la mélancolie belle



J'ai toujours été franche avec vous : tous les albums chroniqués sur ce blog musical sont issus d'achats ou résultent d'envoi d'artistes à ma demande dans le cas où je suis dans l'incapacité de me le procurer par une autre filière (exemple : mon seul mode de paiement international - choix personnel assumé - est Paypal ce qui peut limiter certaines transactions...) à deux exceptions près : les envois spontanés de la magnifique Jenny Gillepsie (qui a d'ailleurs besoin de notre aide pour sortir son nouvel album c'est ici que cela se passe) et du groupe The Limes que j'ai adoré. J'ai déjà et je refuserai toujours de chroniquer des artistes que je n'apprécie pas pour deux raisons : en premier, je laisse aux professionnels (et ceux qui croient l'être) le soin de démolir les artistes (j'ai déjà pas assez de temps de parler de tous ceux que j'aime alors le reste, je m'en balance), en second lieu, je m'oppose au fait de bien me faire voir aux yeux de certaines maisons de disques au détriment de mes propres goûts et mon honnêteté envers vous mes chers lecteurs. Jason Bajada sera le troisième exception à la règle. Il y a quelques jours, j'ai (enfin) reçu dans mon courrier une enveloppe matelassée contenant l'album d'une artiste que je vous présenterai très bientôt ... et également deux autres cd's qui n'étaient pas prévus de faire partie du paquetage : un d'un groupe qui ne m'a pas plu tout simplement et celui de Jason Bajada. Je lui ai donné sa chance, j'ai eu raison, j'ai trouvé son nouvel album Loveshit excellent.

Vous en avez marre des frasques de John Mayer et le trouvez meilleur guitariste que chanteur ? Vous avez fait le tour du propret Jason Mraz ? Vous vous attendiez à autre chose qu'à la sortie Live de Jack Johnson cette année ? J'ai la solution : la pop/folk de Jason Bajada. Le bonhomme doit vous être inconnu et pourtant il mérite amplement la découverte. Cet auteur/compositeur/interprète montréalais a sorti deux premiers albums indépendants qui lui ont permis d'obtenir une certaine reconnaissance sur la scène montréalaise. Avec Loveshit sorti au début 2009, il a réalisé son album le plus accompli. D'abord, ce type possède belle voix calme et apaisante, il est doté d'un vrai charisme tranquille qui se révèle encore plus en live ou sa voix prend des fêlures qu'il ne se permet pas encore en studio (voir les vidéos ci-dessous). Ensuite, l'album est vraiment bon, c'est une forme de testament mélancolique à une liaison amoureuse qui a bien entendu finit mal. Il commence très fort avec deux chansons choisies pour être des singles : Cut Watch, Leave et Ten Days In Miami. J'adore ces deux chansons très calmes, sombres et mélodiques. Deux merveilles incontournables. Une petite éclaircie s'annonce avec le tendre Home's Still Your Bones qui possède une merveilleuse petite touche bluesy. Plus pop Hard Not To Quit vous enchantera avec son petit côté RHCP. La force tranquille de Tired Of Talking vous donnera envie de chanter en choeur, la simplicité de Sad Song About You #2 et Evolution Kind vous touchera droit au coeur, Mulholland Drive est une petit bijou à orientation plus pop/rock, la ballade Loveshit une petite tuerie superbement arrangée et pour finir en beauté la reprise tout en émotion et dépouillement de You Are A Runner (And I Am My Father’s Son) des Wolf Parade.

Un album qui devrait sans nul doute plaire aux amateurs de Jack Johnson. Des compositions et mélodies soignées et une belle voix masculine reposante au service de ce très bon album.

Note Finale : 15/20

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Jason Bajada - Loveshit





mardi 27 octobre 2009

2009 - Esther Miller - A Place In The Sunlight - Review - Chronique d'une artiste qui joue sur du velours






Le jazz vocal : une histoire d'amour dont je ne peux me passer. Esther Miller est née en Afrique du Sud, depuis son installation en Grande-Bretagne, la jeune lady s'est rapidement imposée comme l'une des meilleures vocalistes de son pays d'adoption grâce à de nombreuses collaborations avec des musiciens de renoms et des prestations remarquables dans des festivals. Pourtant son nom ne vous dit sans doute pas grand chose, c'est la raison pour laquelle, j'ai décidé de vous introduire à cette magnifique vocaliste/auteure. Après avoir sorti trois albums qui faisaient la part belle aux reprises, Esther a dépassé un cap avec ce nouvel album A Place In The Sunlight qui met en avant des standards plus méconnus du grand public et quelques compositions originales fruit de la collaboration avec ses musiciens fantastiques. Le mariage de sa voix de velours, souple et aérienne avec les musiciens : Steve Waterman à la trompette, Peter King au saxophone, Steve Melling au piano, Zoltan Dekany à la basse et John Perry aux percussions est un pur délice pour les oreilles.

L'album de facture classique et doté d'une grande élégance s'écoute à chaque fois avec un ravissement renouvelé. Pour vous convaincre de découvrir cette charmante artiste : le feutré Just For Love ouvre le bal avec une belle sobriété, Children Of The Wind est un highlight, cette chanson - dotée d'une petite touche soul - est plutôt surprenante de par son chant qui même anglais et néerlandais (afrikaner). Un petit rayon de soleil. Place à la grâce tranquille de A Place In The Sunlight qui prodigue un sentiment de bien être. Superbe. Les vibrations solaires de Shawn's Uhadi Samba ne peuvent laisser personnes de marbre mais l'une de mes chansons préférées de l'album est l'acoustique Don't Let Me Be Lonely Tonight qui est tout simplement somptueux et met en avant la superbe interprétation subtile d'Esther. Le plaisir d'Esther et de ses musiciens est évident sur le très beau Turn It Around. L'aérien et léger Cause est un petit délice tandis que Psalm For EM a réussi à me donner quelques frissons et le blues/soul de What About Us (Just A Blues) swingue de la plus belle des façons. Sans oublier l'essentiel, le merveilleux Lament avec beauté et mélancolie.

Un album de jazz qui respire la classe et la subtilité. Un petit essentiel jazzy de 2009.


Note Finale : 15/20

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Esther Miller - A Place In the Sunlight











2009 - Shae Fiol - Catch A Ride - Review - Chronique d'un jeune talent de Soul/R&B





Quand on évoque la soul music d'aujourd'hui, il est souvent meilleur de se replier vers un certain classicisme qui donne un son vintage si moelleux et confortable pour faire bonne figure devant le grand public car la soul commerciale a disparue au profit d'un son pop et l'audace de certains comme de Vikter Duplaix ou encore les travaux de Sa-Ra ou Naked Music ne font pas encore assez de bruits hors d'un cercle restreint de connaisseurs. Pourtant, il y a quelques semaines de cela, je suis tombée sur une jolie jeune femme Shae Fiol qui aurait tendance à me donner tort avec son premier album Catch A Ride sorti cette année. En effet, très loin des effets d'annonce vulgaires d'une Beyoncé ou à plus juste titre de Rihanna, Shae arrive à concilier exigence artistique et musique R&B commerciale (mais pas de trop tout de même) le tout mâtiné d'une touche de jazz latin et de lounge music, une fusion qui va à merveille à sa superbe voix acidulée. Sur ce premier album, Shae Fiol s'occupe de presque tout : auteur/compositeur/interprète et productrice, elle semble maîtriser beaucoup de postes avec aisance et fluidité, rien ne semble forcé que cela soit au niveau des productions ou de la voix, l'adjectif authentique ne semble pas ici galvaudé.

L'album qui ne compte pas moins de douze pistes s'écoute avec bonheur et simplicité, c'est juste de la bonne musique qui représente tout de même un vent de fraîcheur salutaire pour le R&B mainstream qui est visiblement moribond. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter My Abilities qui est doucement berçé par les rythmes de la samba, le morceau idéal pour un tendre réveil. Plus entraînant, Macon St. Love est calibré pour les dancefloors qui ont du goût. C'est excellent. Plus aérien, le lounge de Catch The Ride est séduisant et d'une belle finesse. Un highlight à ne pas manquer. La ballade acoustique A Woman's Presence est un petit bijou scintillant mais c'est la piste suivante une nouvelle ballade Lonely, Lovely - faisant sensiblement penser à la production cosy de Sade - qui remporte la mise. Une merveille. Changement radical de type musical avec l'acid folk Hope qui est la big surprise de l'album. Une pépite instrumentale. Nouveau cap musical également franchit avec King qui est l'une des petites bombes de l'album : elle mêle son urbain avec lounge music pour une orientation dance délectable. Cette song pourrait lui offrir les portes des charts. Je terminerai avec le sublime Embrace si doux et agréable à l'oreille, difficile de ne pas fondre.

Un premier album de R&B maîtrisé par une bien joli filet de voix qui donne envie de réécouter ce style musical en voie de disparition. A suivre. Un album soul de 2009 à ne pas manquer pour les amateurs en recherche de nouveautés.

Note Finale : 14/20

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Shae Fiol - Catch a Ride



lundi 26 octobre 2009

2009 - Hanne Hukkelberg - Blood From a Stone - Review - Chronique d'un ange devenu démon






Le moment me semble venu de raconter la suite des aventures musicales de ma chouchoute norvégienne Hanne Hukkelberg. Après un deuxième album Rykestrasse 68 (2007) mirifique chroniqué ici, Hanne revient avec son très attendu troisième opus au titre détonnant Blood From A Stone sorti en avril dernier. Je l'ai acheté immédiatement, l'ai écouté rapidement et fut tout aussi vite déçue du résultat pas assez fluide à mon goût cependant le temps me donnera tort. Hanne, je l'avais mise sur un pied d'estale, je la trouvais fabuleuse, elle avait réussi à faire une pop alternative pas prétentieuse, pas trop intellectuelle et voici venir cet ovni musical qu'est ce troisième opus venant de nouveau redistribuer les cartes de l'univers musical de cette artiste toujours en ébullition. Fini la pop minimaliste onirique, le son est plus rêche, cassant, "rock", avec une touche de Kate Bush et de baroque.

Contrairement à ses deux premiers albums sur lesquels j'ai eu si facile à m'immerger et à flâner jusqu'à l'étourdissement, Blood From A Stone m'a demandé davantage de temps afin d'être apprivoisé. Mon effort ne fut pas vain : au bout de la quatrième ou cinquième lecture nocturne (ce n'est pas un album à écouter en journée, je le déconseille vivement au risque de passer à côté de l'essence de ce dernier), j'ai été conquise, j'ai adhéré à sa démarche artistique car l'art ne peut se permettre d'être statique, un enseignement que la belle artiste nous prodigue une fois de plus avec talent, imagination et subtilité. L'atmosphère de l'album est plus sombre, aride et tourmentée à l'image des incroyables pistes que sont Salt Of The Earth et Blood From A Stone aussi glaçants et brillants que n'importe quel morceaux sophistiqué et plombant de Fever Ray. Il y aussi l'indie rock Bandy Riddles qui explore de nouveaux horizons musicaux (Les Pixies et PJ Harvey comptent parmi ses artistes préférés), le déglingué et touchant No Mascara Tears, le monstrueusement génial Seventeen ma piste préférée et le morceau de clôture qui renoue avec la féerie d'antan : le merveilleux et lunaire Bydg Til By.

Un troisième album qui à défaut d'être aussi génial et magique que son second opus n'en est pas moins pointu et alerte. A écouter dans de bonnes dispositions. Un p'tit must pour les amateurs de musique alternative.

Note Finale : 16,5/20

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Hanne Hukkelberg - Blood from a Stone



samedi 24 octobre 2009

Express - Hafids Huld - Nouveau Single - Robot Robot - Téléchargement Gratuit





Bonne et mauvaise nouvelle pour les amateurs de la pop colorée de la jolie islandaise Hafdis Huld. Je commence par la mauvaise : son deuxième album Synchronized Swimmers qui fait suite à l'excellent Dirty Paper Cut (sorti en 2006, chroniqué et en écoute ici) sorti ce mois-ci en Islande ne sera pas commercialisé avant début 2010 ! La bonne nouvelle c'est qu'après le pétillant Kongulo qu'Hafdis avait proposé en téléchargement gratuit ici, voici son nouveau morceau Robot, Robot proposé gratuitement en échange d'une inscription rapide sur Reverbnation. Un morceau désarmant pour commencer en douceur ce week end pluvieux. Bonne écoute !

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vendredi 23 octobre 2009

2009 - Signe Tollefsen - Opus Eponyme - Review - Chronique d'une artiste à la voix subjuguante






Après les merveilles amenées par Alela Diane, Lhasa, Emily Jane White, Bill Calahan, Bosque Brown, Eilen Jewell, Neko Case et d'autres que j'oublie très certainement, on peut avancer que le style folk/americana est loin d'être entérré en 2009. Mais voici que les européens s'y mettent prêts à égaler voir dépasser leurs maîtres : The Limes, Haruko et la dernière arrivée en date la magnifique néerlandaise Signe Tollefsen fait une entrée fracassante sur la scène folk avec un premier album éponyme sorti fin septembre 2009. Depuis que je l'ai acheté il y a donc quelques semaine, je l'écoute avec le même émerveillement à chaque fois : mais comment peux-t-on faire un premier album aussi mémorable et abouti ? Une partie de la réponse se trouve dans son parcours. Née d'un père américain et d'une mère néerlandaise, Signe chante depuis sa tendre enfance et a appris la guitare lors de son adolescence. Ensuite, elle étudiera la musique et le chant en Angleterre avant de revenir parfaire ses études au conservatoire d'Amsterdam. Sans oublier, que cette dernière a participé à quelques concerts en compagnie d'artistes aussi prestigieux qu'Alela Diane ou Ane Brun et a remporté en 2006 les prix du public et du meilleur musicien aux the Grolsch Grote Prijs des Pays-Bas qui honorent les meilleurs espoirs de la musique alternative.

Un sacré background pour quelque qui n'a pas encore passé la trentaine. J'ai été estomaquée par la maturité et la maîtrise de la voix de Signe. Une voix élégiaque, splendide capable des plus belles nuances et de monter dans les aigus de façon étonnante. L'univers musical de Signe vaut également le détour : assez personnelles et mélancoliques, ses belles compositions s'imposent avec naturel et aplomb. Il suffit d'écouter le morceau d'ouverture It Smells Of You. Une merveille du country alternatif crépusculaire qui donne déjà quelques frissons. Un futur classique ? Ce que j'aime sur History Class c'est son jeu de guitare particulièrement dynamique, sa douceur, ses choeurs angéliques, le résultat est sublime. You, Me & The Brewers est une chanson qui a déjà quelques années d'existence, elle sonne comme un classique instantané. Un petit chef d'oeuvre de mélancolie désabusée. Jeff est un peu plus léger, spontané et simple. Rafraîchissant.

Plus sombre et ténébreux Hooked (you spit in my whiskey) offre un beau crescendo, d'abord murmurré par Signe pour aboutir à une fin plus rock et dark. Tout simplement somptueux. King Of The Fire est la chanson qui m'a le plus marqué de l'artiste, c'est sans doute pour son intensité, ces montées en aigus mirifiques dans le refrain, nouveau petit chef d'oeuvre incontournable. Sur une note plus bohème et festive, le refrain heartbreaker de Mama reste encore longtemps dans la tête après avoir fini de l'écouter. Il en est de même avec la douce et triste ritournelle My Old Man. Le genre de morceau que l'on écoute à la tombée de la nuit autour d'un bon feu. Plus entreprenant, Sweet Tears est un highlight de qualité avec une belle envolée lyrique. Up To No Good ressemble à une charmante lullaby sombre et reposante. La superbe ballade It Was Ooo est ensorcelant et l'acoustique Oh My ! est un petit bijou folk sur lequel Signe brille encore vocalement mais la fin de l'album se présente déjà sous la forme de This Is It. Une fin à la fois triste et splendide.

Un premier album prodigieux. Un premier essai qui restera un des plus réussis de 2009.

Note Finale : 19/20

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Signe Tollefsen - Signe Tollefsen

jeudi 22 octobre 2009

2009 - Jessica Says - We Need To Talk - Review - Chronique d'une voix qui scintille






L'Australie regorge d'artistes qui ne demandent qu'à être découvert et Jessica Venables alias Jessica Says en est la preuve vivante. Cette toute jeune femme de 21 ans, violoncelliste virtuose de son état (elle a fait partie du Melbourne Youth Orchestra et a même accompagné le groupe Belle and Sebastian il y a de cela plusieurs années en tournée) possède une voix absolument sublime qui m'a émue : sensible, fragile, aiguë, elle me fait songer à une jeune Kate Bush ou encore à la "nouvelle" Emilie Simon. J'ai de suite accroché à sa musique à la fois très boisée et sophistiquée. Son premier album We Need To Talk sorti cette année met en avant une musique piano/voix/cordes (au sens général) sans artifices pour un premier essai qui dévoile ses charmes au fil des écoutes.

L'album pris dans son entièreté est bien équilibré : les arrangements de cordes lui donnent ses lettres de noblesse au même titre que le chant touchant de Jessica, ses compositions intimistes et sensuelles ainsi que la très classieuse production pop de Geoff O’Connor (The Crayon Fields). Je vous conseille avec ferveur de jeter une oreille à l'ensemble de l'album dans de bonnes conditions (au calme) mais pour les plus pressés ou réticents voici mes highlights personnels : Les trois premières chansons forment un beau trio gagnant : le délicat The Sleeping One Beside Me, l'enchanteur I'll Set The Night Upon You (avec en guest la sublime Sally Seltmann alias New Buffalo pour les choeurs angéliques) et la belle fluidité qui anime His Mother's Ring procurant quelques beaux frissons de plaisir. Sans oublier le magnifique et hypnotique Some Graceful Kind Of Silence, Up Amongst The Dark et Apple Cores And Lemon Rind pour les amateurs des travaux de Tori Amos période Little Earthquakes.

Un premier album très abouti qui met en avant une très jeune artiste qui construit peu à peu son univers musical personnel. Ses vocalises sont particulièrement belles. Un des meilleurs débuts de 2009.

Note Finale : 16,5/20

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2007 - New Buffalo - Somewhere, Anywhere - Review - Chronique d'une artiste qui vogue sur son piano enchanteur





Ce nom ne vous dit rien ? Pourtant, sans la collaboration de New Buffalo alias Sally Seltmann, le tube de Feist qui a fait le tour de la planète 1, 2, 3, 4 n'aurait sans doute jamais vu le jour. Cela fait un peu moins de deux ans depuis la découverte de l'univers musical de la belle australienne sans avoir pris encore le temps d'écrire une ligne sur elle (d'ailleurs pas un seul francophone sur le web n'a pris le temps d'écrire un article sur elle), une vraie honte pour cette artiste très talentueuse mais encore trop méconnue auprès du public européen. Après un premier album magistral The Last Beautiful Day (2004) qui mêlait avec justesse instruments électroniques incongrus et folk léché d'une finesse redoutable, elle est revenue en 2007 avec un second opus Somewhere, Anywhere qu'elle a enregistré et produit toute seule dans son studio.

Ce qui frappe de prime abord, c'est la voix angélique de Sally : très douce, posée, légère comme un nuage et pourtant si entêtante. Ensuite, sur ce nouvel opus, Sally laisse de côté les expérimentations pour un album plus simple, plus direct qui laisse la part belle à de magnifiques mélodies rehaussées par sa douce voix frissonnante et son piano réverbéré. L'ensemble de l'album très homogène est d'une beauté à couper le souffle. Je peux mettre en avant le single captivant et subtil Cheer Me Up Thank You, le finement psychédélique It's True, le mélancolique et sombre Stay With Us capable de faire pleurer les pierres, le lumineux et énergisant Emotional Champ, le funèste You've Gone My Friends qui sonne comme un classique de l'acid folk, le somptueux I'm The Drunk And You're The Star, le jazz feutré de It's Got To Be Jean et le morceau à fleur de peau Misery And Mountains, Arrows And Bows. Je vous conseille également de vous procurer la version américaine de cet album qui contient en guise de clôture la bonus track Lobe Limbique qui se termine sur un florilège de notes jazzy à couper le souffle.

Un deuxième album aérien qui atteste du petit génie qui habite Sally Seltmann, un retour début 2010 devrait la consacrer à un public un peu moins restreint.

Note Finale : 17,5/20

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mercredi 21 octobre 2009

Coup de Coeur - Thea Hjelmeland - Grâce et hypnotisme à l'honneur



Depuis plusieur semaines, j'écoute en boucle ce morceau Perfume de l'angélique norvégienne Thea Hjelmeland. Cette multi instrumentaliste, souvent accompagnée d'une mandoline ou d'un ukulélé, sortira bientôt un premier album. J'ai hâte de connaître la suite.

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lundi 19 octobre 2009

2009 - Kristina Train - Spilt Milk - Review - Chronique d'une newcomer soul au charme ravageur



Ceci est la pochette de l'advance version



Ceci est la pochette définitive



Une nouvelle signature chez Blue Note, cela intrigue toujours, non ? Après tout, ce label légendaire a relancé le jazz façon "mainstream" en la personne de Norah Jones (qui sortira d'ailleurs son nouvel album The Fall en novembre, trop hâte d'y être !) et si ce sont les anglais qui ont remporté la mise en remettant la pop/soul vintage en avant pour le meilleur : Alice Russell, Amy Winehouse, Joss Stone et le pire : Duffy ou encore Adele, c'est avec la nouvelle venue Kristina Train qu'il va falloir désormais compter ! En effet, cela a été le coup de foudre immédiat avec sa voix qui est époustouflante, très loin des gimmicks d'Adele et de Duffy, on ressent le naturel chez Kristina car elle est habitée par la soul blanche un peu dans la même veine que Dusty Springfield sur son album mythique Dusty in Memphis (1969). Kristina chante la soul, le blues avec ses tripes à travers de sa fabuleuse voix grave légèrement enrouée de superbes compositions aux arrangements luxuriants remémorant les travaux de Bacharach, d'ailleurs, il n'est pas étonnant de retrouver aux manettes de l'album : le producteur Jimmy Hogwarth (Duffy, etc.) et Eg White (Adele, etc.) co-auteur avec Kristina sur la plupart des morceaux.

Au-delà de la Voix et des arrangements, l'album est très solide offrant à Kristina un superbe premier album Spilt Milk très abouti qui sortira demain chez tous les bon disquaires. Début assez cool avec le début de Spilt Milk avant de décoller sur un refrain de velours. Une ouverture voluptueuse qui se poursuit avec le très accrocheur No Man's Land. Le refrain de ce morceau ne veut plus me quitter depuis quelques semaines. On se sent pousser des ailes avec Don't Remember qui offre aussi un refrain mémorable, des arrangements de cuivres à se damner, c'est le pied. Ma chanson préférée de l'album est sans doute le sombre et mélancolique Don't Beg For Love, première piste plus sobrement arrangée qui offre un bel écrin pour l'émotion. Une pépite. It's Over Now qui renoue avec les arrangements dynamiques sonne un peu comme un vieux classique, c'est délicieux et incontournable. Le romantique et désabusé You're Still Going To Lose ne vous laissera pas de marbre grâce à sa production plus moderne tandis que l'aérien Moon, Rivers and Such est une bénédiction pour les oreilles. Un peu de gospel sur le subtil et bluesy I Can't But Help. Sublime. Refrain en puissance également sur le beau Call In The Maker tandis que le délicat Half Light offre davantage de raffinnement. Une petite merveille. l'album se referme sur l'énergique et bouillonnant Far From The Country.

Un premier album excellent qui même s'il se base sur une recette relativement répétitive (refrains très accrocheurs et doté d'une vraie puissance émotionnelle) mérite vraiment le détour. Kristina Train devrait devenir rapidement une artiste très en vue. Un nom à retenir.

Note Finale : 14/20

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2009 - Nikki Yanofsky - Ella... of Thee I Swing - Review - Chronique d'un petit prodige





Vous souvenez vous de ce que vous faisiez à 13 ans ? Aviez-vous un talent particulier ? Les "miens" consistaient essentiellement à essayer d'élaborer des plans pour éviter d'aller à mon athénée, à faire des monstrueuses bulles avec mes chewing gums et à lire des livres d'horreur de Stephen King, okay ce ne sont pas des talents ;-). A 13 ans, la jeune beauté canadienne Nikky Yanofsky a enregistré Airmail Special pour l'album hommage : We All Love Ella: Celebrating the First Lady of Song distribué par le prestigieux label Verve et a également sorti son premier album de jazz toujours dans le cadre d'un hommage appuyé à Ella son artiste préférée - Ella... of Thee I Swing enregistré en live le 11 octobre 2007 à la Place des Arts de Montreal. Bien sûr, vous allez me dire que comment peut-on retranscrire les émotions de tous ces classiques du jazz sans réelle expérience de la vie encore évidente, j'irai même dire que ce que fait Nikki aura le don d'horripiler les puristes du genre. Pourtant, cette fille est géniale, aussi jeune soit-elle, elle possède un aplomb, une énergie et une volonté incroyables. Elle m'a touché droit au coeur, j'ai été sensible à sa fraîcheur et à son talent très prometteur.

Qu'en est-il de cet album ? Il n'est pas adressé uniquement aux personnes adultes uniquement attendri par le talent d'une jeune fille qui pourrait être leur fille ou petite fille. Non, cet album ne sent pas la naphtaline. La belle voix claire puissante de Nikki est encore juvénile, à l'avenir, il va sans dire, qu'elle se transformera certainement mais Nikki possède déjà cette étincelle rare qui fait d'elle une graine de superstar, elle est faite pour être connue internationalement, pour briller et éblouir. L'album est un régal, très savoureux et frais, cependant j'ai quelques coups de coeur assez particuliers : l'aérien et tonitruant Swingin' On The Moon, la très émouvante cover de You've Changed sur laquelle Nikki se révèle très subtile, le pétillant Relax Max, le magnifique acoustique et bluesy Hear Me Talkin' to Ya, sa belle version d'At Last qu'elle dédicace à son chien (cela ne s'invente pas), sa superbe interprétation nuancée d'Over The Rainbow et la pureté dégagée par With A Little Help From My Friends.

Une introduction jazzy étonnante pour une future grande voix.

Note Finale : 13/20

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