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mardi 30 décembre 2008

2006 / 2008 - Inara George - All Rise / An Invitation (with Van Dyke Parks) - Reviews - Chronique d'une jeune enchanteresse intrépide






Fille de la balle (son père Lowel George est membre des Mothers Of Invention et fondateur de Little Feat) a été élevée dans un univers musical en ébullition. Et on ressent, à l'écoute de ce premier album, la diversité et la densité de l'univers musical d' Inara George : pop de chambre, pop/rock, folk, jazz, électro par petites touches, de quoi émerveiller nos petites oreilles toute ouïe. Outre la diversité de son univers, Inara a la chance de posséder une voix soyeuse et caressante dont je suis, de suite, tombée sous son emprise irrésistible. Pas le genre de voix à vous fracasser la tête direct contre le mur, mais le genre de voix dont on tombe rapidement accro avant même de le remarquer car sensible, fragile et dotée d'un charme fou.

Au départ j'avais une nette préférence pour les morceaux "lents" que représentent les splendides Fools In Love (reprise de Joe Jackson) et Fools Work, d'ailleurs j'avoue sans honte avoir acheté l'album rien que pour retrouver la magie dégagée pas l'interprétation poignante d'Irana sur ces deux morceaux particulièrement sublimes. Mais au fil des écoutes, je me suis habituée aux différentes humeurs de l'album : joyeuses, ludiques ou mélancoliques, cet opus aux multiples couleurs nous propose de passer un moment unique, loin des tumultes de la vie. Le sombre et électro Mistress qui enivre, le déroutant pop rock de Genius qui démontre la belle énergie d'Inara, le jazzy/pop/électro raffiné au possible No Poem, l'angélique What A Number, l'enfantin Good To Me, le tendre et ouaté Pull Things qui émeut, le rock subtil sublime de Turn Off/On, la magnifique comptine A Day partagée avec le grand Jackson Brown et pour finir sur une touche minimaliste, la piste Everybody Knows.

Un premier album simple, doux et raffiné. Les arrangements particulièrement soignés et inventifs mettent en valeur la belle et suave voix d'Inara George qui se montre aussi à l'aise sur les ballades mélancoliques que sur les morceaux plus "pêchus". Un bonheur léger, à la fois sans conséquence et indispensable. Voici un album capable de vous faire oublier votre quotidien pour quelques dizaines de minutes de bonheur simple et efficace. Une belle artiste à éclos sans cris, sans peine, simplement dans la tendresse. Voluptueux.

Note Finale : 16/20

Fools Work :








Depuis 2006, Inara est omniprésente sur la scène musicale, en solo ou en compagnie de Greg Kurstin sur le projet pop The Bird And The Bee. Ce deuxième essai solo An Invitation sorti cette année 2008 est une surprise à plus d'un titre : point de pop, sous sa plus pure forme traditionelle en tous les cas, mais uniquement une musique de chambre orchestrale menée de main de maître par le génial Van Dyke Parks (déjà présent sur l'album de Clare & The Reasons). A l'image d'un deuxième père (selon la légende, il aurait assister à sa naissance) musical, Van Dyke Parks lui offre des compositions d'une raffinerie, d'une sophistication, d'une subtilité et d'une classe incomparables.

Au départ, on se sent décontenancé par le classicisme (malgré son aspect résolument contemporain) de l'album, son aspect statique, un peu guindé, sans grande mélodie en vue, c'est davantage à une bande originale pour comédie musicale que cette musique inspire à son écoute. Cependant, au fil des écoutes, on sent la qualité, l'ambition affichée de l'album de s'inscrire dans une lignée intemporelle, quelle que soit l'époque, on ne peut résister à ce charme, à la qualité de l'orchestration et à cette voix, si douce et aérienne, qui survole, tel un oiseau, ces magnifiques arrangements en répandant tendresse et douceur dans ce monde désaxé.

Album d'une beauté et d'une sophistication incroyables mais pas toujours facile d'accès (les écoutes se doivent d'être nombreuses afin de saisir toutes les subtilités symphoniques, notre oreille étant habituée à trop de facilité mélodique), Inara George et Van Dyke Parks nous offrent sur un plateau en argent un bijou, un petit chef d'oeuvre intemporel. Loin des prousesses vocales de Rufus Wainwright qui divisent (pas moi, je viens d'acquérir ses deux derniers albums), Inara possède ce charme vocal capable d'étourdir afin de révéler l'être sensible qui someille en nous. La perfection.

Note Finale : 18/20

@ Bob August

Tell Me That You Love Me (Live) :

4 commentaires:

Anonyme a dit…

merci encore pour cette découverte... je ne connaissais pas non plus... décidémment sans toi, je serais inculte!!!
d'ailleurs à chaque fois je m'étonne encore de toute ce que tu connais- aurélie

Marc de Gondolfo a dit…

année pleine de musique te souhaite :)

carbon a dit…

J'ai moi été assez déçu de "An Invitation" que je trouve sans assez de relief, plutôt fade.

Michael a dit…

Autant je trouve "All Rise" un peu trop banal, autant "An Invitation" est vraiment "étonnant". J'ai lancé la lecture sur Deezer et sans m'en rendre compte je l'écoute en boucle en surfant sur d'autres sites en ayant une impression un peu surréaliste d'être dans un autre monde. Et c'est très agréable.

J'ai écouté le nouvel album de Bird & The Bee qui est absolument superbe - même si j'avais pas du tout aimé le précédent (à part deux-trois chansons).

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