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vendredi 30 janvier 2009

2009 - Antony And The Johnsons - The Crying Light - Reviews - Chronique d'un nouveau chef d'oeuvre annoncé




J'aurai tant voulu vous parler des deux premier albums de ce groupe : Antony and The Johnsons (2000) et I Am A Bird Now (2005) mais le temps m'a rattrapé alors autant vous conter mes impressions à propos de son troisième opus The Crying Light qui constitue la première grosse sortie estampillée 2009. Rares sont les artistes à être capables de me faire pleurer : Jeff Buckley, Terry Callier, Paula Frazer, Rufus Wainwright, Minnie Riperton, Sade, Nick Drake, Maxwell, PJ Harvey, Lisa Gerrard, Mary J Blige, Cat Power, My Brightest Diamond et Antony and The Johnsons. Faisant partie de ce cercle très restreint, il n'est pas trop étonnant d'affirmer qu'il fait partie de mes artistes chouchous, de ceux que je chéris au plus profond de mon coeur.

La musique de ce personnage insolite qui joue avec les références me transporte, me fait décoller de terre le temps d'un album pour des contrées mélancoliques. La voix d'Antony est l'une des plus extraordinaire que la scène musicale a vu apparaître : une voix de ténor (c'est lui qui l'affirme) mais qui me fait songer à celle d'un castrat. Elle est dotée d'un vibrato à donner la chair de poule et possède cette capacité à transmettre les émotions les plus intimes. Elle est d'une grâce et d'une subtilité incommensurables. Vous l'avez sans doute compris, je suis victime depuis quelques années du charme puissant de cette voix si caractéristique. Ce qui fait également l'identité musicale de cet artiste et de son groupe c'est leur orientation musicale : pop de chambre poétique, grandiloquente, baroque ou intimiste, on se sent pousser des ailes à sa découverte tant le ton est aussi original que décalé.

Comment faire une suite à deux chef d'oeuvre consécutifs ? En en refaisant un, pardi ! Pourtant, rien n'était gagné : outre la gageure de récidiver une nouvel exploit s'ajoutait l'impatience de ses fans : après un EP Antoher World sorti l'an passé beaucoup trop court pour se faire une idée de la nouvelles orientation musicale d'Antony, beaucoup sont restés sur leur faim. Maintenant que l'album est sorti, nous pouvons affirmer qu'il ne constitue pas réellement un changement extraordinaire : la musique est encore plus intimiste malgré la vingtaine de musiciens ajoutés pour la circonstance : souvent on ressent cette impression qu'Antony chante uniquement accompagné d'un piano comme pour étreindre au plus près possible l'émotion suscitées par ces douces mélopées intemporelles enrobées de cette voix sublime. Plus apaisé, nuancé, intimistes que les deux autres albums, The Crying Light ose la lumière de celle qui se dégage d'une douce matinée d'hiver féerique.

Dès le premier morceau, je me suis prise au jeu : Her Eyes Are Underneath The Ground : comment ne pas succomber devant tant de grâce et de talent ? Cette ballade piano-voix rehaussée par de subtils arrangements de cordes est étourdissante. Le faussement lumineux Epilepsy Is Dancing possède une petite touche folklorique somptueuse. Serait-il possible que mélancolique One Dove soit mon morceau favori de l'album ? En tous les cas, quand je l'écoute mon coeur fond comme neige au soleil, je ne peux déjà plus m'en passer. Sa finesse et son infinie tristesse et tendresse sont déjà inoubliables à mes yeux. Un petit chef d'oeuvre, le mot est jeté !Kiss My Name est le premier morceau que l'on peut qualifié de positif ou de radieux. Une odeur de printemps se dégage de ce superbe morceau entraînant.

L'éthéré et troublant The Crying Light est tout simplement féerique tandis qu'Another World distille toujours autant de beauté depuis sa parution sur l'EP de l'an passé. Deux merveilles. Daylight And The Sun se montre plus impétueux et envoûtant, on se prend au jeu du crescendo de ce morceau théatral. Magique. Que dire sur la présende d'une guitare électrique sur le boulversant Aeon ? Culotté et cela marche, Antony s'affranchit de ses propres codes pour prendre une liberté qui a un goût délicieux. Plus dépouillé, presque aérien, Dust And Water met en évidence le doux rouccoulement d'Antony parti dans son propre monde. Everglade clôture sur une touche poétique, émouvante mi-claire obscure. A couper le souffle, à l'image de l'album

100/100 : et tellement plus encore, j'avais tellement peur d'aborder cette nouvelle année musicale car tant de belles découvertes avaient jalonné 2008. Pourtant ce groupe vient de sortir une opus qui m'a déjà profondément marquée. Pour moi ? Un chef d'oeuvre, il n'y a pas d'autres mots. Que l'on aime ou non, il est impossible de nier le génie créatif de cet homme. Un album qui se ressent davantage qu'il ne s'explique. Déjà un must de 2009. Déjà prêt à figurer sur les listes de fi d'année !

Another World :


Epilepsy Is Dancing :

mercredi 28 janvier 2009

2008 - Beth Rowley - Little Dreamer - Reviews - Chronique d'une artiste solaire






Découverte une semaine avant Gabriella Cilmi dont je me suis lassée rapidement (album trop pop tendance et voix trop "grimée" en Live pour être honnête), Little Dreamer de Beth Rowley n'aura pas eu la carrière glorieuse de sa consoeur "vintage". Un mal pour un bien. Non que l'album se soit si mal vendu mais il n'a pas vraiment dépassé la frontière anglophone. En effet, pour se procurer l'opus, c'est l'import obligatoire. Comme je n'aime pas les injustices, j'ai décidé de reparler de cet album que je me suis entretemps procuré et qui ne m'a que rarement quitté l'été dernier, il devrait par conséquent vous apporter un peu de chaleur devant cet hiver interminable que l'on endure.

Autant dire : après plusieurs mois d'exploitation de cet album, je suis toujours aux anges : rien que pour la voix de Beth Rowley, l'album vaut la découverte : langoureuse, caressante, douce, puissante, remarquable, elle n'en abuse cependant jamais (une leçon qu'elle donne à ses consoeurs : Adèle, Duffy et Gabriella Cilmi. C'est l'une des raisons pour laquelle sa musique sonne de façon si rafraîchissante et authentique, l'autre est le choix du répertoire de la demoiselle : que cela soit des reprises ou des compositions originales, ces chansons sont lumineuses, tendres, envoûtantes. Nobody's Fault But Mine, un chant traditionnel démontre toute l'étendue du pouvoir hypnotique et émotionnel que possède la voix de Beth Rowley. Grand highlight de l'album (sinon la meilleure song), ce gospel blues lancinant est somptueux. Plus contemporain, Sweet Hours illuminera sans trop de peine votre journée. De la pop enchanteresse. Encore plus entraînant, So Sublime est le genre de chanson qui donne la banane, un regain d'énergie bienfaisant. Par conséquent, si sublime...

La reprise reggae de I Shall Be Released de Dylan lui confère un aspect rayonnant inattendu et superbe. De quoi vous évader vers des cieux plus chaleureux. Only One Cloud marque un retour vers le répertoire gosepl/soul/blues qui sied parfaitement à la voix de Beth. Habitée et envoûtante cette chanson est particulièrement belle. Une de mes préférées. Dans un registre plus folklorique, When The Rains Came captive tout autant son auditeur. Oh My Life est un vrai rayon de soleil, un arc-en-ciel pour nos oreilles. Cette pop/soul song des plus entraînantes n'a qu'une ambition : nous ravir. La reprise du légendaire Willie Nelson Angel Flying Too Close to the Ground constitue sans doute la chanson la plus émouvante de l'album. Une petite merveille de douceur. Le gospel et soulful Almost Persuaded met en évidence de façon splendide le magnétisme de Beth. L'enlevé et romantique You Never Called Me Tonight bénéficie de l'évidente influence des groupes féminins des sixties. Délicieux et particulièrement catchy. L'acoustique gospel Beautiful Tomorrow clôture sur une note positive resplendissante, prémisse de l'avenir prometteur de la jeune artiste.

Un premier album réjouissant. Il n'est pas à proprement dit original mais il a le mérite de combiner musique vintage et musique plus moderne avec une vraie belle réussite à la clef. Une voix sensationnelle au service de chansons désaltérantes. Donnez une chance à cet bien joli opus qui aura annoncé selon Popmatters, l'une des plus belles découvertes de la pop depuis Norah Jones et Amy Winehouse.

Note Finale : 16/20

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Little

mardi 27 janvier 2009

1970 - Classique - Minnie Riperton - Come To My Garden - Reviews - Chronique d'un chef d'oeuvre de la soul psyché-symphonique méconnu




Le magazine Rolling Stone a toujours su créer la controverse que cela soit dans leurs critiques musicales discutables ou leurs fameuses création de listes des meilleurs je ne sais quoi. Quand ils ont publié l'année passée leur liste intitulée pompeusement : The 100 Greatest Singers of All Time, j'ai de suite tiqué sur l'intronisation d'Aretha Franklin, en numéro one, cela ne me dérange pas vraiment mais je suis loin de partager leur optimisme (sans nierqu'Aretha est une sommité du R&B/soul) et sur la présence de Christine Aguilera... qui a finit d'achever tout crédit qu'aurait pu avoir cette liste. On retrouve Whitney Houston mais pas sa tante la légendaire Dionne Warwick qui est en tout supérieure tant du point de vue vocal que de la carrière (épaulée par Bacharach, elle a sorti une dizaine d'albums qui valent plus que le détour). Et surtout, ce qui m'a déstabilisé c'est l'absence de l'inoubliable Minnie Riperton.

J'ai toujours préféré les chanteuses qui font dans la nuance et Minnie malgré ses mirifiques cinq octaves et demi (et oui, cela compte) n'en abusait jamais au détriment de l'émotion, elle dosait sa voix avec un savoir faire extraordinaire. Sa voix incomparable, qui montait dans les aigus comme personne dans le milieu de la musique populaire (c'est pas faute de vouloir copier, n'est-ce-pas Mariah Carey et ses multiples consoeurs ?), me transmet à chaque écoute un goût de plénitude paradisiaque. Plus connue pour ses hits tels que Lovin You (issu de Perfect Angel, 1974, ici) ou du très moite Inside My Love (issu d' Adventures In Paradise, 1975, ici), Minnie Riperton a à peine pu disposer du temps de sortir 5 albums solos avant de s'éteindre âgée à peine de 31 ans des suites d'un terrible cancer du sein. Pourtant dès son premier album en 1970 intitulé sensuellement Come To My Garden, Minnie frappe fort : des critiques dithyrambiques pour un public absent (même aujourd'hui, je n'ai vu personne sur la toile rendre justice à ce divin album) : c'est triste, voire honteux car cet album est un chef d'oeuvre.

En 1970, Come To My Garden voit le jour et représente le meilleur de la soul psychédélique des années 70's et bien au-delà. Charles Stepney produit le bébé (Earth Wind & Fire et c'est lui qui est derrière l'un des plus beaux albums de mon idole Terry Callier : What Color Is Love en 1972 qui est également un pur chef d'oeuvre). Ce producteur apporte sur cet album un son symphonique d'une délicatesse et d'une classe intemporelles. C'est de l'ordre du divin tout simplement. Minnie, elle apporte sa voix crystalline d'une beauté à couper le souffle. Sa capacité à monter dans les aigus est extraordinaire, les nuances apportées dans ses interprétations mélancoliques, sensuelles ou naïves sont sans pareilles. Minnie Riperton représente le prototype de la chanteuse rêvée : magnifique, humble, morte beaucoup trop jeune pour penser à faire des albums de duos redondants (Aretha Franklin), de reprises à deux balles (les exemples sont légions) ou de gospel remplis de sentiments dégoulinants (référence à la magnifique Dionne Warwick). Elle est (hélas) partie laissant derrière elle d'excellents albums dont l'apothéose se retrouve déjà sur son premier effort Come To My Garden

Les Fleurs frappe très fort d'entrée de jeu, ce classique de la soul représente l'un des meilleurs morceaux de Minnie. Cette chanson de soul psychédélique aérienne est un chef d'oeuvre en lui-même : orchestré de façon magistrale, des choeurs angéliques et la voix de Minnie impénétrable, presque mystique, la magie de ce morceau prend à chaque écoute sans jamais lasser. Le reste de l'album est pourtant à la hauteur de ce sublime premier morceau. Le sensuel et mélodramatique Completeness est poignant. Le sublime jazzy psychédélique Come To My Garden vous met en orbite direction paradis lors de son écoute. Memory Band mêle avec magnificence bossa et jazz avec une classe folle. Ensorcelant. Tendre et attanchant, Rainy Day In Centerville est ponctué de façon délicieuse d'arrangements redondants magnifiques. L'évanescent et romatique Close Your Eyes And Remember ainsi que le troublant et tonitruant Oh By The Way possèdent ce goût édenique indicutable tandis que l'enchanteur Expecting est à fendre le coeur des plus endurcis. C'est ma chanson préférée de la belle dame. Entre jazz et bossa, le paradisiaque Only When Im' Dreaming clôture l'album de façon idéale.

100/100 : chef d'oeuvre absolu, on est pas près de revoir un tel album dans les étales d'un magasin. Pas vendeur pour un sou, cet album de soul psychédélique orchestral est un must absolu pour les mordus de musiques intemporelles. A déguster sous le soleir ou dans la pénombre, les sensations troublantes que cet album procure aux auditeurs après près de 40 ans d'existence est juste énorme. Les vocalises de Minnie n'ont pas finit de nous hanter, un testament inoubliablede leurs existences. A Quand une édition digne de ce nom pour cet album ?

Les Fleurs :

lundi 26 janvier 2009

Coup de Foudre - Laleh - Nouvel Opus - Simon & Me - Charmée comme au premier jour de sa découverte



La semaine dernière, lors de recherches sur i-tunes afin d'écouter des extraits d'un album d'un artiste dont je ne me souviens même pas du nom, je suis tombée sur une publicité concernant le nouvel opus de Laleh qui est sorti le 21 janvier 2009 et qui se nomme Me & Simon, j'ai de suite été interpellée par la pochette de l'album particulièrement belle et par ce com : Laleh, j'ai déjà entendu ce nom et mieux j'ai déjà écouté sa musique. Pour me souvenir d'elle, c'est que j'avais bien apprécié à l'époque de sa découverte, en effet, je me souvenais très bien de cette sublime pop song sauvage : Invisible (My Song) issue de son premier opus Eponyme sorti en 2005 :

LALEH - INVISIBLE



Je ne sais pas pourquoi mais j'ai lâché l'affaire (sans doute lié à la perte de mes sauvegardes musicales il y a 3 ans...). Je suis vraiment étonnée que personne ne parle d'elle sur la toile, alors j'en profite pour dire que cette jeune artiste auteur/compositeur/interprète/productrice suédoise d'origine Iranienne est une vraie perle. Ses talents particuliers sont nombreux : elle fait de la très bonne pop (rare), elle chante en trois langues : suédois, perse et anglais (waouhhh !!), elle possède une voix juvénile délicieuse, elle écrit des textes forts et les interprète avec maestria et surtout : elle assure en Live. Après deux albums pop(folk) d'excellente facture : Laleh (2005) et Princessor (2006), la jeune Laleh (Pourkarim) revient en ce début d'année pour un nouvel album plus mature, plus posé, plus travaillé : Simon & Me que je viens de commander : Simon Says, Sno et Big City Love sont en écoute sur son :
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Closer ( Live - issu de son album Princessor - 2006) :



Live Tomorrow (Live - issue de Laleh - 2005) :

dimanche 25 janvier 2009

Nouveautés - Marissa Nadler - Nouvel Opus - Little Hells - Le Premier extrait River Of Dirt est éblouissant



Avec Marissa Nadler, ce ne fut pas un simple coup de foudre mais davantage un coup de tonerre quand j'ai entendu la première fois sa voix en 2004, je l'ai trouvée presque trop belle pour être terrestre, cette superbe chanteuse ensorcelante m'a de suite happée dans ses filets. Après 3 albums tous plus réussis les uns que les autres : Ballads of Living and Dying (2004), The Saga of Mayflower May (2005), Songs III: Bird on the Water (2007), la revoici pour un quatrième challenge qui porte le doux nom de Little Hells qui sera en vente dès le 3 mars 2009. Une date que je ne risque pas d'oublier, ni vous ! En attendant que je me procure cette future merveille, en guise de prélude un premier extrait a filtré River Of Dirt (en tél. ici et en écoute) :


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Un titre inoubliable, le somptueux Mexican Summer (issue de son album Songs III: Bird on the Water - 2007) :


L'aérien No Surprises (Radiohead Cover) :

samedi 24 janvier 2009

Vidéo du Week End - The Bird and The Bee - Love Letter To Japan - Le meilleur single pop de 2009 ?


Je viens de recevoir leur deuxième opus : Ray Guns Are Not Just The Future (2009) par voie postale en provenance directe des Etats-Unis, mais officiellement ce n'est que la semaine prochaine que doit sortir cet album... et je suis aux anges. Après un premier album Eponyme (2007) proche de la perfection, ce duo composé d' Inara George - The Bird - (voir ici les chronique de ses deux opus solos) et de Greg Kurstin (Lily Allen, etc.) - The Bee - reviennent en ce début d'année pour nous prouver qu'ils peuvent compter parmi les meilleurs groupes de pop sucrée du moment. J'en suis devenue une accroc sévère. Je chroniquerai très prochainement leurs deux albums. En attendant, leur nouvel extrait musical Love Letter To Japan qui est un morceau pop des plus exquis (je l'écoute en boucle depuis plusieurs semaines) a fait l'objet d'une belle vidéo colorée mise en scène par Barney Clay (Zero 7, Gnarls Barkley, etc.).

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The Bird & The Bee - Love Letter To Japan

vendredi 23 janvier 2009

2008 - Kelli Ali - Rocking Horse - Reviews - Chronique d'un superbe album féérique




Quand j'ai appris en octobre 2008 que Kelli Ali alias Kelli Dalton (de son vrai nom) alias l'ex-chanteuse remerciée du groupe de trip hop à la noix Sneaker Pimps (ne me dites pas le contraire mis à part un ou deux morceaux, ce groupe craignait, voir ici ou ici, encore désolée de vous remémorer ce que vous auriez préféré oublier... pour toujours) avait pour projet de sortir un album de folk music fin novembre 2008, je n'y croyais pas une seule seconde. J'ai tout de même fait l'effort de me rendre sur son MySpace pour me rendre compte de l'étendue des dégâts. Je ne m'attendais pas à tomber follement amoureuse de son nouveau projet (qui fait suite à un carrière solo peu marquante et qui fait suite à un long voyage initiatique que la demoiselle à réalisé en Californie et au Mexique, un vrai miracle à du se produire sur place... une fois de plus quelle mauvaise langue je peux être).

Pour ce projet, Kelli Ali a réussi une fois de plus à convaincre sa maison de disque One Little Indian (qui a produit ses deux anciens albums studios pop/électro) et surtout son nouveau producteur : le légendaire Max Richter (compositeur allemand de musique classique et électronique, il est à l'origine du retour de la muse du du folk anglais Vashti Bunyan pour son deuxième album Lookaftering en 2005 soit 35 ans après son unique album studio devenu culte : Just Another Diamond Day et a travaillé avec les hypeux d'Animal Collective). Bref, Kelli Ali a su s'entourer afin de mener à bien ce projet de musique folk et le résultat (me concernant) est plus qu'à la hauteur, j'en suis presque fanatique. Rien de bien révolutionnaire, c'est un album de musique folk de facture classique parsemé de touches psychédéliques et médiévales mais quel bonheur d'entendre l'émouvante voix de Kelli Ali posée de façon délicate et en nuance sur des arrangements et instrumentaux somptueux. Cette musique douce est de loin l'écrin idéal pour la magnifique voix juvénile de Kelli Ali. Jamais, elle n'aura autant convaincu : sa façon d'interpréter ses textes est subtile et exquise.

Dancing Bears débute en douceur l'album : un monde féerique se dévoile peu à peu grâce à cette voix si charmante capable d'ensorceler et les arrangements musicaux charmants (flûtes, guitare acoustique, etc.). Léger, presque festif, le résultat est magnifique. Plus sombre, One Day At The Time prend le relais pour nous plonger dans un doux songe clair obscur. Cette ballade est un bijou, un de mes morceaux préférés. Émouvant et superbement arrangé. Plus folklorique, The Savages nous introduit à un folk moyenâgeux. Les choeurs et l'orchestration enchantent les oreilles. La ballade mélancolique Heavens Door peut paraître tendre presque lumineuse de par ses arrangements, un contraste assumé par rapport à la mélancolie des paroles et à la légèrement voix chevrotante de Kelli. Un Highlight de l'album sans conteste, mélodiquement parfait. Urique installe une ambiance à la fois mystérieuse et d'une douceur infinie. Une belle lullabye.

Plus "déroutant", plus envoûtant, le psychédélisme de Rocking Horse hypnotise l'auditeur, un morceau éclatant. September Sky, par contre, est tendrement planant. L'élégant et raffiné A Storm In A Teacup est d'une beauté à couper le souffle. Cependant, ce n'est rien en comparaison avec la douce nostalgie dégagée avec le ténébreux The Kiss. La voix de Kelli Ali atteint des sommets sans même prononcer de mots distincts. Son chant de sirène est plus que ravissant et que dire de ce superbe instrumental désenchanté. Mais, mes deux morceaux préférés se suivent : l'incroyable Flowers duquel se dégage une magie, une féerie et une intensité particulières (à écouter jusqu'au bout pour le superbe instrumental) et le mélodramatique Water Under The Bridge qui me donne la chair de poule à chaque écoute. Des petits chefs d'oeuvre. Objectivement, les deux dernières chansons sont aussi excellentes : le médiéval What To Do est doté d'un charme fou et l'instrumental The Kiss Epilogue clôture l'opus de façon somptueuse. La grande classe.

100/100 : gros coup de coeur pour cet album folk qui n'est peut être pas original (je m'en fous) mais qui est brillamment exécuté par Kelli Ali qui s'offre une résurrection musicale inattendue et s'impose comme une vraie artiste grâce en partie à son producteur et musicien principal : Max Richter. A eux deux, ils insufflent une âme féerique à cet opus des plus envoûtants. Un de mes chouchous de 2008, je ne me lasse pas de le réécouter en boucle et de (re)succomber à son charme.

P.S. : pour information : à destination de ceux qui aimeraient se procurer l'album qui reste très compliqué à trouver que cela soit chez les disquaires habituels, les sites de vente en ligne tels que PriceMinister ou e-bay, je vous conseille de vous rendre sur son MySpace ou il est en vente par le biais de PayPal (compte sécurisé qui est alimenté par carte bancaire ou virement bancaire, selon le choix) pour 8 livres sterling (+ 2 livres de frais d'envoi) = 10 livres sterling ce qui fait approximativement un peu plus de 11 euros vue le cours très bas de la livre. Profitez-en, le prix est vraiment accessible !

jeudi 22 janvier 2009

2008 - Ron Sexsmith - Exit Strategy Soul - Reviews - Chronique d'un artiste génial si peu reconnu... une situation qui frise l'indécence



La toute première fois que j'ai vu son nom c'était sur la jaquette de l'album Hymns of the 49th Parallel de ma chouchoute K. D. Lang. Dans le cadre de cet album, elle reprenait ses chansons préférées d'artistes canadiens dont Fallen de Ron Sexsmith. Hélas, étant partiellement paresseuse de nature, je n'ai pas donné suite. Quand j'ai appris qu'il sortait un énième album (sa discographie est particulièrement bien fournie) en 2008 sous le nom d' Exit Strategy Soul, je me suis dit qu'il serait temps de se pencher sur son cas. Bien m'en a pris, certes au départ j'étais un peu dubitative lors de l'écoute des extraits de cet album mais je me suis tout de même laissée tenter en me procurant cet opus à prix tout à fait raisonnable afin de lui donner une vraie chance. Deuxième bonne décision, c'est rare.

Cet auteur/compositeur fort méconnu du grand public (il suffit d'aller sur le net, seuls les médias spécialisés et les bloggeurs à la pointe le connaissent) est, je n'hésite pas à utiliser ce terme, un génie. Vrai de vrai, sa musique est sobre, jamais clinquante, s'insinue, au fil des écoutes, dans notre esprit et on se demande : comment as-t'on pu passer à côté de cela ? Oui, comment ? Et bien à cause de tous ces médias omnibulés par l'image hype diffusée par l'artiste qui essayent de nous dicter ce que l'on doit écouter. Heureusement, internet permet de découvrir ces perles rares qui ne devraient être dénigrées mais sanctifiées au titre de bienfait pour notre bien être.

Même si je ne connaît pas très bien la discographie (je me rattraperai sans nul doute, en attendant, je savoure cet opus) de ce grand monsieur au visage étrangement angélique, cet album semble tout droit sorti des meilleurs studio de Nashville : un mélange d'indie pop, de soul et de folk aux très légers accents country. C'est tout simplement sublime. Chaleureuse, triste ou lumineuse, sa musique n'est jamais larmoyante, jamais il ne joue la carte de l'émotion facile ou dans la dramaturgie, cet artiste est authentique et honnête ce qui est plus que rare (c'est beaucoup plus vendeur de faire pleurer dans les chaumières).

La voix de l'artiste et sa façon d'interpréter ses textes interpellent tout particulièrement : en connexion directe avec son âme, il est clairement au-dessus des trois quarts de chanteurs masculins actuels et passés, on le sent transcendé, parcouru de cette étincelle qui différencie le chanteur de l'artiste avec un grand A. Beaucoup d'émotions positives, de douceur et de générosité sont transmises par le biais de sa musique et de sa voix. En ce qui concerne à proprement dit l'album, il peut paraître simple dans sa forme, mais il s'avère bien plus complexe et subtil quand on détecte tout les petites détails dans les arrangements. Pas de chansons préférées en vue, cet album s'écoute dans une la cadre d'une unité parfaite sans jamais être ennuyante. Ce sont 14 perles magnifiquement écrites, composées, interprétées. Un bijou rare qu'il est indispensable de chérir.

Ce travail d'orfèvre constitue un vrai must pour tous les mélomanes. Brillant, intuitif et simple, cet album est un petit chef d'oeuvre musical qu'il est impératif de découvrir pour ceux qui ne le connaîtraient pas. Parmi les meilleurs de 2008.

Note Finale : 18/20

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Exit Strategy of the Soul - Ron Sexsmith


mercredi 21 janvier 2009

2006 / 2008 - El Perro Del Mar - Eponyme / From The Valley To The Stars - Reviews - Chronique d'une chanteuse élégiaque divine




Quand Sarah Assbring a sorti ce premier opus, elle (qui se cache sous le patronyme mystérieux d' El Perro Del Mar (qui siginifie Le Chien De La Mer) m'a de suite fait craquer : voix troublante : fluette, juvénile, mélancolique, en résumé : attendrissante comme peu de voix le sont. Cette jeune suédoise m'a interpellée et boulversée, elle semblait chanter avec le coeur brisé sans jouer la comédie. La musique que propose la jeune femme est tout particulièrement originale sans l'être : pop music particulièrement mélodique, mélancolique et répétitive avec un brin de swing ou de langueur selon le contexte : les groupes féminines des sixties, The Beach Boys, Bacharach ainsi que la soul sont les principales références de l'artiste. L'originalité provient essentiellement du ton donné à ce type de pop : trouble, triste, mélancolique sans être dépressif, il sort clairement des sentiers battus.

Candy ouvre les hostilités : premier morceau à la fois sucré dans ses arrangements avec une pointe d'amertume qui le parcourt est d'une rare subtilité : vous n'oublierez pas de si tôt ses shoo bi do wap enjoleurs... God Knows (You Gotta To Give To Get), premier single ravageur, est d'une douceur et d'un angélisme qui mettent l'auditeur dans un état de béatitude indécent. La fluidité, le sens mélodique, le résultat si séduisant de ce morceau de pop symphonique minimaliste est proche du chef d'oeuvre, non en réalité, c'est un chef d'oeuvre point à la ligne. Un chef d'oeuvre en appelant un autre, Party pointe le bout de son nez et son côté suppliant et dépressif ne peut laisser indifférent. L'éthéré et angélique People prend rapidement le pas afin de nous envoyer au septième ciel musical.

Telle une prière, Dog nous hypnotise par son aspect répétitif et envoûteur. Ce morceau est particulièrement brillant. Changement de ton pour I Can't Talk About It : séduisant pourvu d'un vrai sens du swing, les Shangri-La ne sont pas loin... sublime. Le délicat et doucement psychédélique Coming Down A Hill est d'une beauté à couper le souflle grâe entre autre à ses choeurs paradisiaques. De même, comment rester insensible à cet incroyable appel du coeur : This Loneliness ? A vous briser le coeur, c'est presque trop mignon pour être vrai. It's All Good renoue avec la fibre pop sixties de la plus belle façon qui soit : douce, légère sans être mièvre. Il s'agit du morceau le plus positif de l'album. Here Comes That Feeling est une reprise d'une chanson de l'artiste américaine Brenda Lee (ici pour écouter l'original), cette version un peu moins swing mais davantage soulful clôture de façon magistrale ce premier opus parfait.

100/100 : un album de pop parfait, ce n'est pas tous les jours que ces derniers apparaissent sur le marché musical. Au final, un cd de pop mélancolique subtil, raffiné, intemporel à la fois mélodramatique et sobre. Des arrangements simples mais plein de finesse, des choeurs vous permettant d'entrouvrir la porte du paradis à vos oreilles et cette voix pleine de tristesse, de douceur et de tendresse. La perfection existe et se nomme El Perro Del Mar. Un des meilleurs albums 2006 tout simplement.

God Knows :


Party :






C'est toujours difficile de juger un second album, c'est la croix et la bannière car si l'on possède un point de repère que constitue un premier album, on se laisser souvent surprendre par le fait avéré que l'on a souvent eu davantage de temps pour digérer le premier opus. Par conséquent, on se fait une idée trop rapide du second effort produit par l'artiste car trop impatient de découvrir la nouvelle cuvée de notre coup de coeur. C'est pourquoi From The Valley To The Stars (sortie en 2008) n'a pas déclenche la même ferveur que son prédécesseur. C'est bien dommage car ce nouvel effort est plus expérimental, plus pointu, moins pop que psychédéliquement religieux. On pourra cependant lui reprocher d'être clairement plus paresseuse au niveau de la composition. De quoi ré-équilibrer le jeu.

En effet, une majorité de parties de chansons à l'image des prières religieuses sont souvent répétitives (répétition des paragraphes jusqu'à plus soif, cela n'a pas du lui demander un grand effort d'écriture...) mais sont néanmoins délicieuses et envoûtantes. Fini les choeurs angéliques omniprésents, la voix (y compris les effets de voix) de Sarah perd de son mélodrame pour briller dans registre de sobriété presque ascétique, cela ne fait que ressortir son aspect juvénile si doux à l'oreille. Ce nouvel album compte toujours les influences de Phil Spector, de Bacharach et des groupes féminins des sixties mais El Perro Del Mar pare ses influences au travers d'un habit religieux (l'omniprésence de l'orgue renforce très nettement cette impression de recueillement) plus lumineux qu'à l'accoutumée.

Jubilee
en est le meilleur exemple, une jolie plasmodie enchenteresse qui a toujours un goût de paradis mais de façon moins moins outrancière comparées aux anciennes production de la demoiselle. La sobriété est ici de mise. Dans la même lignée mais plus élaboré le premier single Glory To The World est une merveille de douceur innoncente. L'enjoué You Can't Steal A Gift provoque une furieuse envie de claquer dans les doigts la mesure. Le langoureux et sensuel How Did We Forget ? est l'une de mes plages préférées. Un bijou. Inside The Golden Egg est un instrumental faussement décalé qui installe une ambiance digne d'un film de Lynch tandis que la piste suivante To Give Love est transcendé par une ambiance pastorale avec des jolis choeurs harmonieux. Simple mais magnifique. Plus expérimental et hypnotique Inner Island déconcerte pour le meilleur. Do Not Despair mise davantage sur une ambiance sombre presque funéraire magnifiquement restituée. Brillant.

La deuxième partie de l'album est introduite par la pop sucrée Somebody's Baby, la chanson la plus accessible à l'oreille de l'album. Un excellent morceau des plus réjouissants. Un must. Rapidement Sarh renoue avec une atmosphère de recueillement avec la petite merveille que représente The Sun Is An Old Friend, une phrase simple répétée jusqu'à la fin, si simple et pourtant si prenant. Ambiance dominicale assurée avec l'angélique mais sombre Hapiness Won Me Over. Encore une très belles pièce. From The Valley To The Stars propose également une ambiance très douce excellement réussie. Le minimaliste et court instrumental You Belong To The Sky Now reste dans la lignée de l'album. Plus sophistiqué, Into The Sunshine enchante l'auditeur au plus haut point. Cette chanson lumineuse est un diamant brut. Someday I'll Understand (Love Will Be My Mirror) est un autre grand hightlight de l'album, une magnifique ballade d'une finesse rare, d'une grâce infinie avec toujours ce minimalisme dans les arrangements qui fait rejaillir l'émotion et l'atmosphère si particulières à cet album. Your Name Is Neverending clôture avec simplicité, douceur et beauté cet opus exigeant.

90/100 : ovni sorti l'année passée, cet album est capable d'instaurer une atmosphère unique en son genre, le tout est d'être capable de s'imerger et de savourer ce moment particulier proposé par Sarah. Je ne pense pas que cet album est parfait, au départ on pourrait même croire qu'il est un peu paresseux dans sa conception mais, au final, l'album s'avère une pièce beaucoup plus ambitieuse qu'il n'y paraît. J'encourage la découverte de cet album déconcertant mais excellent.

Glory To The World (Live) :

(Re Post) - Nouveautés - U2 - Nouvel Opus - No Line On The Horizon - Le premier extrait a filtré et c'est du lourd : Get On Your Boots



Ce matin j'ai eu la désagréable surprise de constater la disparition de mon post à propos de U2... sans aucune explication de Blogger... cela devait arriver, il faut l'avouer.... mais si vous voulez savoir je m'en fous, je fais une sauvegarde chaque semaine de mon blog, en cas de suppression, ce blog renaîtra de ses cendres ! Et je me permets de reposter !


Vous ne le savez sans doute pas car je n'en parle que très rarement mais pendant toute mon adolescence (on va dire qu'elle s'est arrêtée à 21 ans même si mon compagnon affirme que cela s'est terminé encore bien plus tard...) j'ai n'ai presque écouté que du U2 - presque un fan pur et dur - (avec comme exception Radiohead - que je ne peux plus supporter, hélas -, Tori Amos - que j'arrive encore à supporter, un miracle, j'apprécie ses nouveaux albums sans problème !, et Björk - le divorce d'avec sa musique a été prononcé voici de nombreuses années) et oui, cela me paraît presque une autre époque musicalement parlant.

Depuis, j'avoue que je me suis lassée d'eux, j'achète par automatisme leur nouvel album et puis... je l'écoute d'une façon distraire pour finir par l'oublier. En tous les cas, les deux derniers albums m'ont fait fuir : War (1983), The Unforgettable Fire (1984), The Joshua Tree (1987), Achtung Baby (1991) ou encore Pop (1997) me semblent être les fruits de différentes périodes musicales révolues pour ce groupe qui a su innover en son temps et ce même si j'écoute toujours U2 avec un plaisir évident.

Depuis deux bonnes années, on parle sans cesse d'un nouveau U2, de leur collaboration ratée avec Rick Rubin, du retour de leurs producteurs de longue date (Brian Eno, Daniel Lanois et Steve Lillywhite), du projet de sortir 5 packaging différents de leur nouvel album (ce qui a créé un mini scandale sur la toile), des fuites, etc. Bref, rien d'intéressant jusqu'à ce matin... en effet, je remarque que le premier extrait de No Line On The Horizon nommé Get On Your Boots est leaké, bon je me dis : pourquoi ne pas essayer ?

Le résultat ? Riffs de guitare hargneux, batterie soutenue (+ paroles sur l'actualité bien senties), en deux mots j'adore. C'est du lourd et si le reste de l'album se décline sous cette couleur efficace et brute, il se pourrait que U2 revienne dans mes petits papiers, mais ne crions pas victoire car souvent le premier single n'est pas très représentatif du reste de l'album... par exemple l'excellent premier single Vertigo sur How To Dismantle An Atomic Bomb (2004) qui cachait un reste d'album un peu trop sucré et mou à mon goût sans être mauvais. Le couperet tombera le 3 mars 2009 jour de la sortie officielle de No Line On The Horizon.

Pride (In the Name of Love) (écrit en 1984 pour l'album The Unforgettable Fire en hommage au Docteur Matin Luther King) - The Obama Inaugural Celebration Concert :


Mysterious Ways (issue de Achtung Baby - 1991 - qui représente une de mes chansons préférées tout court, je la connais par coeur, après toutes ces années, j'en suis toujours aussi fanatique, elle est toujours aussi mystique et ennivrante) :

lundi 19 janvier 2009

Vidéo du jour + extras - Morrissey - I'm Throwing My Arms Around Paris - Le retour en grande forme du plus dandy des rockeurs anglais

Morrissey - I'm Throwing My Arms Around Paris




Savez-vous qu'il est possible de ne jamais avoir entendu Morrissey ? Jusqu'en 2006, j'avais entendu parler de son nom ainsi que sa contribution au groupe mythique The Smiths qui a officié pendant une partie des année 1980's mais je n'avais jamais entendu le son de la voix de ce chanteur ou découvert son univers musical ! En 2006, les fans de Moz se déchiraient à propos de son dernier album studio Ringleader of the Tormentors : daube pour certains, chef d'oeuvre pour d'autres, le moins que l'on puisse dire c'est que je me régalais des joutes adressées à cet album sans même en connaître le contenu. Quelques semaines plus tard, me promenant dans les allées de la médiathèque de Liège, je remarquai la cover si caractéritique de cet album et le louai sans même savoir si cela allait me plaire. Je n'aurais même pas du me poser la question car j'ai adoré cet album de pop symphonique rempli d'envolées lyriques. Ensuite, j'ai découvert le reste de sa discographie personnelle + celle des Smiths afin de découvrir le dandy anglais emblématique.

Après un énième Greatest Hits paru en 2008, Morrissey revient avec un nouvel album studio qui sortira à la mi-février 2009 : Years Of Refusal qui renoue avec une veine pop/rock des plus efficaces (l'album a déjà été leaké sur le net, il suffit de chercher) mais j'attendrai d'avoir la galette entre les mains pour me faire un avis définitif afin de vérifier sa viabilité dans le temps. Voici quelques vidéos supplémentaires de morceaux qui font partie de la tracklisting de Years Of Refusal dans lesquelles Moz apparaît en très grande forme :

All You Need Is Me (Live) :


That's How People Grow Up (Live) :


Something Is Squeezing Me (Live) :

dimanche 18 janvier 2009

Vidéo du Week End - Kristin Asbjørnsen - Snowflake - Une vidéo sobre et belle pour un morceau subtil aux teintes jazz/blues

En novembre 2008, je vous avais fait part de mon coup de foudre pour elle en vous chroniquant son premier essai solo : Wayfaring Stranger sorti en 2006 en Norvège mais qui n'a bénéficié d'une distribution en France et Belgique que vers la fin 2008. Désespérant ce temps d'attente. En sera t'il de même pour son second opus : "The Night Shines Like The Day" qui sortira oficiellement en Norvège le 19 janvier 2009 (demain) mais qui n'est prévu que de sortir qu'à partir de juin 2009 dans les autres pays... au secours, quid de ce décalage ? Bref, pour les amateurs de la demoiselle, il faudra patienter. Pour cela, il y a la vidéo du premier extrait de ce second opus : Snowflake, et sans jeu de mots hasardeux, j'ai fondu comme neige au soleil pour cette magnifique ballade. Et puis, je serai vite à la recherche d'un lien pour l'album en attendant sa sortie physique dans nos contrées...

Site Officiel

MySpace

vendredi 16 janvier 2009

Coup de Foudre - Siobhan Wilson - Signée sur My Major Company, elle prépare son premier album - Une voix angélique au service d'une douce musique folk



Je l'ai découverte il y a de cela plusieurs mois, presque une demi année, au détour de Dailymotion, elle était inscrite sur le site communautaire de My Major Company qui met en avant des artistes en faisant appel aux internautes dans l'optique qu'ils deviennent les producteurs de leur artiste préféré proposé sur le site. Bref une compagnie "éthique" sur la toile, ce n'est pas tous les jours que l'on en trouve. Mais pour en revenir à l'artiste : aussi tôt découverte Siobhan, je l'ai, hélas, perdue de vue.

En décembre 2008, alors que je comptais devenir l'une de ses nombreuses productrices, elle avait réussi l'exploit d'avoir déjà reçu la somme nécessaire pour débuter son premier album. Un rendez-vous manqué... dommage. Siobhan Wilson c'est avant tout une voix : angélique, éthérée, elle me transporte dans un univers d'une douceur improbable. C'est simple je ne peux plus m'en passer, dès la sortie non encore programmée de son premier album, je me précipiterai dans les rayons, n'hésitant pas à piétiner toute personne sur mon passage pour m'approprier cet objet encore imaginaire ;-). Cette jeune écossaise lumineuse qui est venue s'installer en France possède cette petite étincelle rare qui la distingue de la masse. Sa musique folk/pop/jazz est un ravissement pour les oreilles. A suivre de très près !

Window Song (composition originale) :


Voir Un Ami Pleurer (reprise de Jacques Brel) :


Killing Me Softly (Roberta Flack) :


A découvrir d'urgence son MySpace pour des compositions originales et des nouveautés. Un Must.

jeudi 15 janvier 2009

2008 - Sandra Nkaké - Mansaadi - Reviews - Chronique d'une artiste qui irradie le monde de la soul

Mansaadi by Sabrine Carrein on Grooveshark


On pourrait croire si l'on se fiait aux médias classiques que la soul française n'existe pas. C'est très loin d'être le cas, il suffit de citer Spleen (sorte de chef de file, je n'adhère pas à toutes ses compositions mais c'est un artiste à découvrir très en vue sur les médias du net et commence à s'imposer au sein des médias plus traditionnels), Crystal Night (une voix incroyable digne des plus grandes, elle a sorti un premier opus Sweet Melodies en 2006 qui s'avère excellent), Gimenez-E (il a sorti en 2008 son premier double album intitulé Bastard Melodies - son univers est très proche du dieu soul D'Angelo - à recommander tant la ressemblance est troublante), Oncle Ben, Sly Johnson (membre du collectif SAÏAN SUPA CREW, il est excellent sur scène, on attend plus que la galette !), Sandy Cossett (une superbe voix au service de beaux textes français, a sorti un premier album Au Bonheur en 2003) et peut être mais dans une moindre mesure Sophie Delila (d'origine française, fort talentueuse en acoustique et sur la scène en général, elle se montre beaucoup moins spontanée sur ses albums à l'image du dernier en date : Hooked qui est beaucoup trop formaté pour le talent évident de la belle demoiselle). Bien entendu, il y en a beaucoup d'autres que je ne connais pas, s'ils veulent apparaître sur mon blog, ils sont les bienvenus, afin de me contacter : mon adresse mail se situe sur la colonne de droite.

Je me fais un devoir aujourd'hui de vous parler de cette scène française clairement snobée par les médias middle class blanche qui se la pète sévère avec le dernier Animal Collective mais qui se montre incapable d'écouter un morceau de soul française en mélangeant soul et l'horrible purée R&B/pop français (il adore parler de MP - entendez Matt Pokora - pour se moquer !) que l'on subit toute la journée à la radio ou à la télé !

Mais revenons à mon sujet principal : Sandra Nkaké, cette française d'origine camerounaise représente pour moi l'artiste la plus atypique et détonante de cette scène soul française. Pourquoi ? D'abord par le biais de sa sublime voix : légèrement rauque, puissante, chaleureuse, souple, si l'on devait comparer, elle n'aurait rien à envier aux plus grandes voix de soul anglaises ou américaines. Ensuite, Sandra Nkaké est une artiste aux multiples facettes : actrice, auteur-compositeur et musicienne, elle sait tout faire et se montre sur scène explosive avec une façon d'interpréter et de se mouvoir qui lui est très personnelle. Et finallement par son univers musical influencé par la musique française, anglophone et africaine : aucune limite en vue, Sandra mêle jazz, nu-soul, reggae, funk, électro et gospel avec bonheur. En réalité cet album, son premier album Mansaadi sorti fin octobre 2008 en France ne ressemble à aucun autre, elle ne copie personne, elle impose un style très personnel dès ses débuts, le résultat est renversant.


The Way You Walk nous introduit dans l'univers de Sandra : groovy et gospel, on est étonné car si peu habitué à écouter ce type de morceau plein de fantaisie rythmé par des claquement de doigts. Happy est un melting pot de jazz, de funk doux rehaussé par un accordéon qui donne un son très typique à ce généreux morceau. Un bijou rehaussé par la voix de Diva de Sandra. I Miss My Land évoque le mal du pays (Cameroun qui est le pays d'origine de Sandra), riche, exotique et chaleureux, on nage sur l'instrumentation à cheval entre funk et jazz. Un bijou. Stay True est un hymne sur l'accepation de sa personne, rester vrai, rien de plus facile pour Sandra qui se promène avec une facilité déconcertante sur un rythme reggae qui appelle incessamment au soleil et à la chaleur de réapparaître ! La reprise de George Brassens nommé La Mauvaise Réputation est sans conteste un grand highlight de l'album : beat box, interprétation royale de Sandra, sujet en or : préconiser la tolérance. Un petit chef d'oeuvre qui du début à la fin gagne en intensité et en complexité dans ses arrangements. Plus rythmé et décalé que les précédent morceaux Yayaya peut être rapproché des derniers travaux de Meshel Ndegeocello avec son dernier opus The World Has Made Me The Man Of My Dreams que j'avais chroniqué ici et qui est mon album préféré de 2007). Une petite bombe.

Plus soul que jamais Sandra enchante sur le morceau suivant : Time Healed Me. Un bijou sensuel, tendre et paradisiaque. Jazzy et nu-soul Fairy tales met en évidence la souplesse incroyable de la voix de Sandra presque méconnaissable : plus grave mais ne perdant pas sa chaleur. Disenchanted Son mêle jazz et une petite touche trip hop sur les refrains pour un résultat étonnant qui met en évidence une fois de plus le talent d'interprétation de Sandra. Cependant, on est loin d'avoir fait le tour de l'univers de Sandra : Souffles est un morceau slam/spoken word atmosphérique et hypnotique. Cette piste ambitieuse est une réussite étincelante. Mansaadi qui signifie "petite mère" est dédié à sa maman. Chant plaintif ou torturé débordant d'émotions, il va droit au coeur et touche l'auditeur. Magnifique. Jusqu'à maintenant Sandra a démontré sa capacité à se montrer sophistiquée et hors normes et I've Been Loving You est le morceau que je voulais entendre à ce stade de l'album : une ballade simple, acoustique débordant de tendresse. Court mais somptueux. Nous revenons dans l'univers nu-soul sur la piste A New Shore qui s'avère un baume pour les oreilles : doux et complexe dans sa composition, Sandra brille de mille feux. Un highlight. I Believe clôture l'album sur une note gospel décalée et tendre, au bout de la septième minute de cette piste on a droit à une fin paradisiaque sur quelques vocalises enchanteresse. Un fin toute en douceur.

Un début de rêve sous forme d'un album complexe, insolent qui demande de l'attention et de l'exigence pour appréhender ses multiples visages. Un must absolu pour les vrais fans de soul. Un album qui peut aisément figurer parmis les meilleures sorties soul de 2008 aux côtés des anglophones.

Note Finale : 18/20

Site Officiel

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Où Trouver ce Bijou ?

Amazon.fr, Fnac.fr

Mansaadi - Sandra Nkaké




Happy (Live) :

mercredi 14 janvier 2009

Nouveautés - Neko Case - 5ème Album Studio - Middle Cyclone - L'amazone du country alternatif is back for sure



Neko Case possède sans aucun doute l'une des voix les plus remarquables du country dit alternatif au même titre que Paula Frazer : puissante, parfaite, débordante de vie, elle marque chacun des auditeurs qui s'aventure dans son univers musical qui ressemble à tout sauf au cliché d'un certain country dépassé. Il aura fallu 3 ans d'attente interminables depuis son dernier opus studio : le chef d'oeuvre Fox Confessor Brings The Flood (2006) pour entr'apercevoir son successeur Middle Cyclone. Ce nouvel opus qui sortira dans deux petits mois (début mars 2009) s'annonce une excellente cuvée si l'on se réfère à cette petite vidéo de présentation de certains extraits :




Et le premier extrait qui a filtré : le bouillonant People Got A Lotta Nerve :



Tracklisting :
01. This Tornado Loves You
02. The Next Time You Say Forever
03. People Got A Lotta Nerve
04. Polar Nettles
05. Vengeance Is Sleeping
06. Never Turn Your Back On Mother Earth (Sparks cover)
07. Middle Cyclone
08. Fever
09. Magpie To The Morning
10. I’m An Animal
11. Prison Girls
12. Don’t Forget Me (Harry Nilsson cover)
13. The Pharaohs
14. Red Tide
15. Marais La Nuit

MySpace

Maybe Sparrow (issue de Fox Confessor Brings The Flood, 2006) :


L'émouvante ballade Furnace Room Lullaby (issue de Furnace Room Lullaby, 2000):

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