Découvrez la playlist One Good Thing avec Lou Rhodes
Lou Rhodes est l'une des voix les plus belles et particulières qui sévit en Angleterre : maléfique, sinueuse, espiègle, caressante ou cassante, semblant être l'instrument d'une âme détentrice de mille vies toutes plus différentes les unes des autres, sa gravité et sa rondeur m'ont toujours fait tourner la tête au contraire de sa discographie avec laquelle j'ai bataillé sur le long terme avant d'en apprécier son essence. La belle dame a amassé une fanbase considérable suite à sa participation au sein de Lamb (duo qu'elle partageait avec Andy Barlow) avant de poursuivre par ses propres moyens une carrière solo avec deux albums remarqués : l'austère mais pénétrant Beloved One (2006) et l'ombrageux et original Bloom (2008). C'est avec une appréhension certaine que je me lançai à l'écoute de son troisième opus One Good Thing sorti en mars 2010. La simplicité et la spontanéité de l'album (enregistré en moins de deux semaines et d'une traite) n'a pas plu à la plupart des chroniqueurs musicaux pour la simple raison du ras-le-bol général envers ce style folk féminin présent depuis la nuit des temps mais omniprésent et mangé à toutes les sauces depuis plus récemment.
One Good Thing est l'album que je préfère de Lou Rhodes, cela peut sembler suspect et à contre courant de qui est écrit à l'heure actuelle concernant ce dernier mais c'est mon avis personnel que je tente d'étayer avec les arguments suivants : en premier lieu, jamais la voix de Lou Rhodes n'a été auparavant aussi douce et belle, elle ne tente à aucun moment de briller et surpendre l'auditeur habitué à ses acrobaties vocales qui constituent son empreinte vocale unique. Elle prend le risque de se fondre dans la masse des chanteuses "folk" mais elle franchit aisément l'obstacle en se montrant l'interprète (de ses textes) habitée, nuancée, adoucie et naturelle. En second lieu, il est vrai que cet album ne se distingue pas de par son originalité mais davantage par la proposition faite par Lou Rhodes de nous convier dans son "nouvel" univers musical intimiste par le biais d'un folk acoustique aux arrangements boisés, naturalistes et minimalistes.
L'album est d'excellente facture dans son ensemble mais se retrouve rehaussé par des morceaux d'une beauté absolue : la grâce qui s'est immiscée dans chaque parcelle de There For The Taking, The More I Run qui propose des arrangements vocaux d'une délicatesse surnaturelle, le poignant Janey dédicacé à sa soeur trop tôt et brutalement disparue, Circles pour son aspect brut, sauvage et edgy, la simplicité et la luminosité qui irradient sur Magic Day, le contemplatif, atmosphérique et majestueux Ocean (Time Travllers Wife) qui relate une rupture sentimentale douloureuse avec un certain détachement spleen-esque, la lullaby Melancholy Me sur laquelle la voix de Lou propose des aigus qui sont d'une beauté céleste et la sagesse et le réalisme insufflés par Why Wait For Heaven. Tous ces morceaux bouleversent et bousculent l'auditeur de par leur douce mélancolie, sobriété et potentiel émotionnel. Ce sont souvent les choses qui paraissent les plus simples qui sont les plus belles.
Un superbe "petit" album folk must have pour les amateurs du genre car Lou Rhodes s'y montre désarmante.
Note Finale : 16/20
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Cdwow
4 commentaires:
J'aime beaucoup One good thing, elle a une très belle voix. Le clip est chouette, avec ses lumières.
et hop une nouvelle artiste découverte!
belle decouverte, merite un 18
J'adore cet univers! C'est beau comme tout! Oui c'est lent, mais ô combien transcendant!
Belle voix, arrangements magnifiques dans leur simplicité! Je l'adopte!
;¬)
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