Cela faisait presque un an que j'attendais cela : la sortie du premier album des Living Sisters, ce projet musical et amical qui regroupe trois artistes féminines que j'admire et dont j'ai déjà parlé sur WMIMM : Eleni Mandell (dernier album Artificial Fire, 2009 a été chroniqué ici l'an passé), Becky Stark (figure de proue des Lavender Diamond dont leur premier album Imagne Our Love, 2007 a été adulé ici) et Inara George (sa carrière solo a été révisée ici, elle est également la moitié de The Bird and The Bee dont l'entière discographie est en écoute ici). Étant déjà très amatrice (pour ne pas dire fan) de ces sirènes, écouter et me procurer leur premier album Love To Live était une certitude qui au final ne pas m'a déçue du tout.
Celui-ci ravive les styles musicaux pop vintage, folk bluesy et doo-wop en mélangeant de façon exquise harmonies vocales féminines et gospel. Ce charmant voyage musical joliment suranné (qui n'est pas sans rappeler le célèbre duo She & Him qui est également de retour cette année avec un Volume Two) procure un ravissement béat en nous ramenant à une ère imaginaire suscitant uniquement des sensations de félicité et douceur. Les jeunes dames se partagent les vocalises mais pas seulement, la plupart des compositions sur l'album sont des morceaux orgiginaux (excepté Good Ole Wagon de Bessie Smith et (You Don't Know) How Glad I Am) créés, de façon plus ou moins équitable, par chacune des artistes, ce qui apporte un plus considérable à l'écoute de ce dernier qui transpire la douceur et l'authenticité.
Love To Live qui dépasse à peine le cap fatidique des 30 minutes n'inspire que bonheur et ravissement car comment oser tout simplement résister devant ce florilège de rayons de soleil que sont ces friandises musicales : les bluesy Ferris Wheel, Hold Back et Double Knots (la patte artistique d'Eleni est indiscutable sur ces morceaux), du côté d'Inara, une seule composition, l'une des plus marquante de l'album, avec le céleste et délicat Blue, Becky s'approprie également une part de lion avec les admirables lullaby évanescentes que sont Cradle, The Mountain Have Skies et Don't Let The Sun Go Down (qui font plus que jamais penser à une jeune Emmylou, Patsy ou Judy). Les deux reprises ne déméritent pas non plus : le vibrant blues de Good Ole Wagon et (You Don't Know) How Glad I Am qui met en lumière la parfaite symbiose vocale des interprètes.
Un superbe album angélique. Avis aux amateurs de voix féminines et d'ambiances lumineuses et aérées.
On en a aussi parlé sur Save My Brain par le biais d'une très bonne chronique signée par Daniel.
Note Finale : 16,5/20
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