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vendredi 7 mai 2010

2010 - Steppe - Premier album Eponyme - Review - Chronique d'un duo belge décalé et enthousiasmant







L'une de mes plus grandes fiertés est de découvrir des artistes issus de mon "plat" pays la Belgique, de tomber sous leur charme et, au final, de vous écrire une chronique à leur sujet. C'est cette trajectoire que j'ai décidée pour Steppe qui est plus précisément le projet de Lies Steppe et de Patrick Steenaerts. Un duo complémentaire entre la belle artiste qui prête sa belle voix soul veloutée et acidulée aux textes qu'elle a écrit tandis que le second officie aux titres de compositeur, multi-instrumentaliste, arrangeur et producteur sur leur premier album Eponyme sorti au tout début 2010. Si la présentation des membres du duo semble évidente, le décryptage de leur musique ne l'est pas. Le seul qualificatif qui me vient en tête est indie pop avec de belles nuances jazz et rock, car leur musique est chaleureuse et feutrée, non dépourvue de belles mélodies mais ce qui la différencie de la pop "normale" est l'audace et la complexité des arrangements et des couches sonores qui sont juxtaposées.

Ce premier album est long, composé de treize chansons, on en a plein les oreilles et cela de façon durable. De plus, il n'est pas si aisé d'accès que semble l'augurer le fort sympathique pop/rock symphonique Today qui nous introduit à cet album. En effet, l'opus se savoure davantage par bribes que dans son entièreté afin d'apprécier sa diversité et sa richesse sonore. Le duo que Lies Steppe partage avec Mauro Pawlowski (DEus) sur My Dark Companion est un must. Une superbe ballade aérienne sur la nuit et la solitude. Les cuivres sur Delight donnent à ce morceau décalé une cachet chaleureux irrésistible. Everyone Keeps Calling Your Name est sans doute le morceau le plus accrocheur : son refrain électrique me rappelant l'exubérance morceau Love Shack de B 52's. De la pop jouissive. L'incandescent Come Out nous plonge dans une ambiance à la fois survoltée et languissante. Un morceau intense qui est suivi d'un nouveau qui lui est tout à fait opposé d'un point de vue atmopshérique : le lumineux, printanier et léger Marvellous. Un mid tempo planant, une petite merveille à écouter absolument.

Le rythme chaloupé et latin de Pretty Things nous offre un petit moment de délassement paradisiaque et apaisant. Charmant au possible. Le métissage musical exotique (rock, blues et musique classique) de Believer le rend profondément envoûtant et troublant tandis que le minimalisme, la douceur et la joie diluées par Heaven procurent un sentiment d'attachement immédiat. Some Days et Light Sleeper renouent avec le côté plus énergique de la musique du duo. le premier est un bon morceau catchy et solide mais pas transcendant, le second manque un peu de finesse d'exécution pour totalement convaincre. No Other Love nous fait rapidement oublier quelques faux pas. Ce morceau enlevé et détonnant allie blues et jazz big band de façon vraiment originale et ludique. Excellent. Le charme désuet de Tell Me clôture l'album sur une note d'enchantement intemporel.

Un premier album réussi (inventif et décalé le plus souvent, son seul défaut est sa longueur, par conséquent deux ou trois chansons se révèlent un peu plus anecdotiques sans toutefois se voir affubler le titre de vilain filler) de la part d'un duo dont l'alchimie s'impose comme une jolie évidence. Une découverte belge de 2010 incontournable.

Note Finale : 15/20

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Steppe - Steppe





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