01. Stranded Pearl
02. Without a Word
03. Can Do
04. Out There
05. The Desperate Kingdom of Love
06. Increment of Love
07. Spiral
08. Pitch & Sway
09. Muck Machine
10. Belly Full Of Fire
11. Saturated Beyond Repair
12. World’s End State Park
13. Well Enough Alone
Je comptais vous faire partager ma chronique du dernier album de Calexico : Carried To Dust et j'ai... effacé cette dernière car je ne trouvais aucune qualité plus qu'ordinaire à ce cd, cela peut paraître dur mais je l'ai trouvé finalement aussi insipide que peu inspiré, d'ailleurs je pense sérieusement à le revendre (ce qui m'arrive très rarement). Alors j'ai pris la décision de chroniquer et de partager un vrai coup de coeur de cette année d'un autre groupe originaire de Tucson (Arizona) : Giant Sand. Dès la découverte du leader de ce groupe : Howie Gelb (dans la veine d'un Lee Hazelwood, Lou Reed ou de Leonard Cohen) je suis tombée sous le charme de cet auteur/compositeur charismatique à la voix profonde et grave. Qui est ce groupe ? En réalité le groupe fondé dans les années 70's a déjà sorti plus d'une vingtaine d'albums et le leader plus de dix, je ne les ai pas écoutés, je ne connais pas le groupe autrement que par le prisme de cet album par conséquent je peux simplement dire que cet album qui mélange d'americana, country, rock et jazz m'a beaucoup plu et que c'est finalement la seule chose qui compte un tant soit peu.
Stranted Pearl n'aurait pas volé sa place sur un album du duo Isobel Campbell/ Mark Lanegan, d'ailleurs l'invitée n'est personne d'autre que l'éthérale et magnifique Isobel. D'ailleurs cette ballade douce amère aux accents country est tout simplement somptueuse et envoûtante. A écouter. Without A Word lui inaugure un duo avec une de mes chanteuses préférées la fameuse Neko Case sur un fond country rock plus lumineux, le résultat est du plus bel effet, une autre perle à écouter. Can Do se place toujours dans le haut du panier, Howie se fait davantage cabotin mais le ton de la chanson est résolument tourné vers le désespoir. Une piste americana classique mais très séduisante qui bénéficie de la participation de M. Ward. Out There est une piste nonchalante et mélancolique dans laquelle Howie Gelb irradie en cowboy meurtri malgré le propos sombre de la chanson.
The Desperate Kingdom of Love est une reprise d'une chanson de P.J. Harvey parue sur son album Uh Huh Her (2006). Jazzy et country, cette ballade dépressive est un petit chef d'oeuvre, un grand highlight de l'album à écouter absolument. Increment of Love possède un petit côté mariachi indolent qui nous invite au songe sous une atmosphère aride et brûlante. Spiral avec au chant Henriette Sennenvaldt (du groupe danois Under Byen) propose une ballade jazzy attachante aux arrangements élégants tandis que Pitch & Sway nous replonge dans une atmosphère désertique empreinte d'une mélancolie très marquée. Lucie Idlout apporte une touche féminine ensorcelante. Magnifique. Muck Machine annonce une fin d'album davantage expérimentale. Ce morceau qui oscille entre blues et free jazz est touché par la belle sensualité apportée par Lonna Kelley.
Belly Full Of Fire possède un côté aventureux groovy étonnant, on n'est pas loin de certaines productions de Danger Mouse (Gnarls Barkley, The Black Keys, etc.). Le résultat est très réussi même si déroutant lors de la première écoute. Dans la même perspective Saturated Beyond Repair qui bénéficie une fois de plus des services d'Henriette Sennenvaldt impose un son alternatif fait de bric et de broc, inventif et original. World's End State Park est clairement une mauvaise piste, le son est saturé, c'est un vacarme qui n'a ni queue ni tête et je ne vois aucun intérêt d'avoir mis cette chanson sur l'album même si l'instrumental est réussi. Cependant Well Enough Alone sauve la mise de fin d'album en clôturant sur une piste psychédélique alternative de toute beauté.
90/100 : sans cette dernière partie plus alternative et expérimentale je n'aurai pas hésité à mettre 100/100 et plus encore mais force est de constater que le groupe a (peut être) eu peur de sortir un album que les médias auraient qualifié de convenu, ils ont voulu revoir leur ambition à la hausse sans affiner certaines dernières pistes. Tant pis, le reste est vraiment excellent. La voix d'Howie Gelb hante cet album : séduisante ou plus dure, on ne peut être qu'émerveillé par cet artiste qui nous fait beaucoup songer à ses illustres prédécesseurs (Leonard Cohen, Lou Reed, etc.). Il représente aux côtés de Mark Lanegan et Kurt Wagner (Lambchop) sans conteste l'une des plus grandes voix masculines de la country/americana. Les musiciens, participations vocales féminines (très nombreuses) et les arrangements musicaux impeccables rendent cet album souvent captivant et troublant. Certes, ce n'est pas un album particulièrement positif et joyeux mais la belle réussite atmosphérique de l'album devrait ne pas vous dissuader de découvrir un groupe exceptionnel.
Spiral (Live) :
Increment Love (Live) :
Stranted Pearl n'aurait pas volé sa place sur un album du duo Isobel Campbell/ Mark Lanegan, d'ailleurs l'invitée n'est personne d'autre que l'éthérale et magnifique Isobel. D'ailleurs cette ballade douce amère aux accents country est tout simplement somptueuse et envoûtante. A écouter. Without A Word lui inaugure un duo avec une de mes chanteuses préférées la fameuse Neko Case sur un fond country rock plus lumineux, le résultat est du plus bel effet, une autre perle à écouter. Can Do se place toujours dans le haut du panier, Howie se fait davantage cabotin mais le ton de la chanson est résolument tourné vers le désespoir. Une piste americana classique mais très séduisante qui bénéficie de la participation de M. Ward. Out There est une piste nonchalante et mélancolique dans laquelle Howie Gelb irradie en cowboy meurtri malgré le propos sombre de la chanson.
The Desperate Kingdom of Love est une reprise d'une chanson de P.J. Harvey parue sur son album Uh Huh Her (2006). Jazzy et country, cette ballade dépressive est un petit chef d'oeuvre, un grand highlight de l'album à écouter absolument. Increment of Love possède un petit côté mariachi indolent qui nous invite au songe sous une atmosphère aride et brûlante. Spiral avec au chant Henriette Sennenvaldt (du groupe danois Under Byen) propose une ballade jazzy attachante aux arrangements élégants tandis que Pitch & Sway nous replonge dans une atmosphère désertique empreinte d'une mélancolie très marquée. Lucie Idlout apporte une touche féminine ensorcelante. Magnifique. Muck Machine annonce une fin d'album davantage expérimentale. Ce morceau qui oscille entre blues et free jazz est touché par la belle sensualité apportée par Lonna Kelley.
Belly Full Of Fire possède un côté aventureux groovy étonnant, on n'est pas loin de certaines productions de Danger Mouse (Gnarls Barkley, The Black Keys, etc.). Le résultat est très réussi même si déroutant lors de la première écoute. Dans la même perspective Saturated Beyond Repair qui bénéficie une fois de plus des services d'Henriette Sennenvaldt impose un son alternatif fait de bric et de broc, inventif et original. World's End State Park est clairement une mauvaise piste, le son est saturé, c'est un vacarme qui n'a ni queue ni tête et je ne vois aucun intérêt d'avoir mis cette chanson sur l'album même si l'instrumental est réussi. Cependant Well Enough Alone sauve la mise de fin d'album en clôturant sur une piste psychédélique alternative de toute beauté.
90/100 : sans cette dernière partie plus alternative et expérimentale je n'aurai pas hésité à mettre 100/100 et plus encore mais force est de constater que le groupe a (peut être) eu peur de sortir un album que les médias auraient qualifié de convenu, ils ont voulu revoir leur ambition à la hausse sans affiner certaines dernières pistes. Tant pis, le reste est vraiment excellent. La voix d'Howie Gelb hante cet album : séduisante ou plus dure, on ne peut être qu'émerveillé par cet artiste qui nous fait beaucoup songer à ses illustres prédécesseurs (Leonard Cohen, Lou Reed, etc.). Il représente aux côtés de Mark Lanegan et Kurt Wagner (Lambchop) sans conteste l'une des plus grandes voix masculines de la country/americana. Les musiciens, participations vocales féminines (très nombreuses) et les arrangements musicaux impeccables rendent cet album souvent captivant et troublant. Certes, ce n'est pas un album particulièrement positif et joyeux mais la belle réussite atmosphérique de l'album devrait ne pas vous dissuader de découvrir un groupe exceptionnel.
Spiral (Live) :
Increment Love (Live) :
9 commentaires:
Malgré que "le ton" soit la déprime, la solitude, le cafard, la voix de'Howe Golb est parfaite et s'harmonise parfaitment avec
Isobel Campbell. J'ai craqué par le rythme de Muck Machine.
Je te trouve bien génereuse toutefois. Pour moi l'album est assez inégale.
Oui Armando, je suis faible ;-), plus sérieusement je ne trouve qu'une ou deux chansons pas très travaillées, le reste oscille entre classicisme (excellent) et alternatif (plus ou moins de réussite) mais Howie Gelb, les invitées et les musiciens assurent vraiment !
Pourquoi avoir effacé une chronique de Calexico ? Pourquoi finalement ne pas avoir fait une chronique assassine de cet album si tu ne l'as pas aimé(album que je ne connais pas par ailleurs ;-) ?
Toutes tes chroniques sont bienfaisantes - ce qui est bien par ailleurs pour découvrir de nouvelles choses. Mais pourquoi pas de temps en temps un peu de sang ? ;-)
En fait, Michael, j'ai réalisé que ce n'était pas nécessairement un mauvais album, en effet il est pas mal (destiné à la détente en particulier) mais je ne partageais pas d'atomes crochus avec cet album, j'ai eu l'impression de me faire chier en quelque sorte et porutant j'en écoute des musiques que l'on pourrait qualifier de "chiantes". C'est vrai que me chroniques sont bienveillantes mais bon c'est la musique que j'aime (des cd's que j'ai acheté) et je n'aime pas trop me montrer méchante gratuitement même si cela est vrai que cela peut faire du bien. D'ailleurs lors de mon récapitulatid de fin d'année je donnerai mes déceptions même d'artistes que j'ai chroniqués, cela va saigner ;-)
Ce n'est ni méchant ni gratuit du moment que c'est argumenté ? ;-)
Tu as raison Michael mais je ne me sens pas l'âme contestatrice sur ce coup car c'était plus un manque de feeling qu'un vrai mauvais album mais je vais songer à ce que tu viens de dire ;-)
Je comprends ce manque de feeling avec Calexico. Moi j'avais bien aimé le premier album, je les ai même vu en concert, mais dans le fond, ils ont fini par me saouler...
@ Régis :
j'ai eu un tel total manque de feeling, que je suis restée sur le cul ;-) pourtant leur musique peut être intéressante mais quel manque de charisme !
salut
j'adore giant sand et howe gelb depuis les annees 80 ,et leur musique a pas mal evoluee depuis ,je peut te dire que les membres principaux du groupe avec howe gelb bien sur , sont egalement les membres fondateurs de calexico ,joey burns et convertino, je te conseille plusieurs albums de giant sand , valley of rain, chore of enchantement , ballad of a thin line man, glum , storm , et center of the universe
merci pour ton blog
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