Amanda Palmer est folle, attention pas n'importe quelle sorte de folle, c'est une folle géniale unique en son genre, le constat est rapide : on aime ou on aime pas cependant il est impossible de renier les qualités évidentes de sa musique. Je l'ai tout d'abord connue (comme tout le monde, j'imagine) avec son groupe de jazz/rock baroque The Dresden Dolls et le moins que l'on puisse dire c'est que ces "Poupées de Dresde" étaient décoiffantes en comptant à leur brillant palmares des spectacles en live spectaculaires alliant la violence et la douceur dont est capable la divine Amanda "Fucking" Palmer ainsi que quatre albums studio originaux, acides, émouvants ou désopilants parus entre 2003 et 2008. Bref, le groupe se montrait assez atypique pour taper à l'oeil des médias hype anglophones (les francophones, on ne sait pour quelles raisons, resteront plus réservés). Cependant, malgré toutes les qualités que j'attribue volontiers à ce groupe (qui existe toujours vu qu'aucune déclaration de split n'a été faite jusqu'ici), je n'ai, à titre personnel , jamais vraiment adhéré à leur délire aussi original et génial soit-il.
Par conséquent, l'idée d'Amanda Palmer de reprendre des morceaux de Radiohead ne comportait pas vraiment les ingrédients idéaux pour attirer mon attention (cela fait un baille que je me suis désintéressée de ce groupe que je trouve toujours sur-estimé) jusqu'à ce que je remarque qu'elle comptait le faire avec son "magical ukulele", cela a tout changer ;-) Non, plus sérieusement, intriguée par ce projet, j'ai repris contact avec son premier album solo Who Killed Amanda Palmer ? (2008) et ai été agréablement surprise par son aspect maîtrisé et intimiste (par moments) sans que l'artiste se prive du grain de folie rock qui caractérise si bien son univers musical. Pour la petite histoire concernant la promotion de cet album, les rapports entre l'artiste bouillonante qui n'a pas sa langue dans sa poche avec sa maison de disques (Roadrunner dixit Warner Music pour ne pas le nommer) ont tourné peu à peu au vinaigre, la goute d'eau qui a fait débordé le vase fut l'affaire très controversée de bourrelets disgracieux qu'on a fait disparaître sur une vidéo. Le retentissement, que dis-je le mini-scandale a sonné le glas définitif de leur collaboration qui a pris fin officiellement en avril 2010. Après avoir célébré cette libération, la digne dame n'a pas chômé, elle a tout d'abord sorti un album en compagnie de Jason Webley sous le pseudo d'Evelyn, Evelyn, ce dernier a été jugé coupable de receler une version sublime de Love Will Tear Us Apart (Joy Division) et s'avère disponible en version digitale ou physique sur le site BandCamp.
Et pour embrayer sur le sujet BandCamp, Amanda Palmer a ensuite fait beaucoup parler d'elle et de cette plateforme avec la sortie, en plein coeur de la période estivale de 2010, de cet Ep au titre tentaculaire : Amanda Palmer Performs The Popular Hits Of Radiohead On Her Magical Ukulele. En l'espace de 3 minutes (c'est inscrit noir sur blanc ici), elle a vendu pour 15.000 $ de marchandises et 4000 exemplaires de cet Ep improbable. Pourquoi improbable ? Parce que "tout le monde" sait que reprendre Radiohead est casse-gueule (vous saviez pas que Thom Yorke était le meilleur chanteur au monde, son chant plein de grâce et vivifiant, non ? Je ne suis pas sarcastique, enfin si un peu... ). Cela y est je suis au troisième paragraphe et je n'ai toujours rien écrit sur cet Ep, c'est incroyable comme je peux m'éterniser sur les détails, les anecdotes, etc. pour faire croire que j'ai passé un temps fou dans l'unique et ultime but d'écrire cette chronique.
En l'écoutant, vous constaterez après la nouvelle et belle version dépouillée en unique mode ukulélé/voix Fake Plastic Trees, qu'Amanda Palmer a menti, et oui dès l'arrivée d'High and Dry, on découvre des notes de piano, d'accord son ukulélé est censé être magique mais de là à posséder la capacité d'imiter le son d'un piano ;-) Bon, on lui pardonne parce que c'est vraiment beau et surtout incroyablement prenant. La lullaby No Surprises bénéficie d'une relecture aussi angélique que l'originale. On y découvre une Amanda apaisée et à fleur de peau. Splendide. Idiothèque fait vraiment preuve dans ses arrangements (couches sonores ukulélé + piano) d'ingéniosité lui permettant de conserver un aspect nerveux et hypnotique. Magique. Cependant, c'est vraiment en live qu'Amanda Palmer vaut le détour car elle se donne corps et âme : ses deux versions de Creep sont absolument superbes mais je ne peux m'empêcher de préférer encore Exit Music (For A Film) par ce que c'est la chanson que je préfère de Radiohead, parce que cette version est époustoufflante et quelle me donne la chair de poule.
L'intérêt de cet Ep ? 1. découvrir une Amanda Palmer mise à nu de façon sublime, elle n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour toucher droit au coeur. 2. elle reprend les uniques chansons de Radiohead que j'ai jamais vraiment aimé. Cependant, elle risque de ne pas faire l'unanimité : 1 auprès des puristes et des fans de Radiohead qui doivent s'étrangler parce qu'on touche à leurs "Dieux" et à sa propre fan base qui ne doit pas nécessairement la reconnaître dans une mise en scène si "calme" dépourvue de cris et de guitares électriques.
En l'écoutant, vous constaterez après la nouvelle et belle version dépouillée en unique mode ukulélé/voix Fake Plastic Trees, qu'Amanda Palmer a menti, et oui dès l'arrivée d'High and Dry, on découvre des notes de piano, d'accord son ukulélé est censé être magique mais de là à posséder la capacité d'imiter le son d'un piano ;-) Bon, on lui pardonne parce que c'est vraiment beau et surtout incroyablement prenant. La lullaby No Surprises bénéficie d'une relecture aussi angélique que l'originale. On y découvre une Amanda apaisée et à fleur de peau. Splendide. Idiothèque fait vraiment preuve dans ses arrangements (couches sonores ukulélé + piano) d'ingéniosité lui permettant de conserver un aspect nerveux et hypnotique. Magique. Cependant, c'est vraiment en live qu'Amanda Palmer vaut le détour car elle se donne corps et âme : ses deux versions de Creep sont absolument superbes mais je ne peux m'empêcher de préférer encore Exit Music (For A Film) par ce que c'est la chanson que je préfère de Radiohead, parce que cette version est époustoufflante et quelle me donne la chair de poule.
L'intérêt de cet Ep ? 1. découvrir une Amanda Palmer mise à nu de façon sublime, elle n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour toucher droit au coeur. 2. elle reprend les uniques chansons de Radiohead que j'ai jamais vraiment aimé. Cependant, elle risque de ne pas faire l'unanimité : 1 auprès des puristes et des fans de Radiohead qui doivent s'étrangler parce qu'on touche à leurs "Dieux" et à sa propre fan base qui ne doit pas nécessairement la reconnaître dans une mise en scène si "calme" dépourvue de cris et de guitares électriques.
Note Finale : 17/20
MySpace
Où se Procurer ce Bijou ?
Bandcamp (à télécharger dans le format désiré pour moins de 1 dollars, autant le dire pour rien, perdre son temps à chercher un lien sur le net vous coûtera autant que si vous l'achetiez directement, à méditer)
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