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vendredi 24 septembre 2010

2010 - Elaine Lachica - I Think I Can See the Ocean - Review / Chronique - Une artiste qui apporte un état de grâce à la pop




La passion pour la musique peut s'insinuer au plus jeune des âges : dès ses 3 ans, l'américaine Elaine Lachica apprit le chant, le violon et le piano mais c'est quand elle découvrit durant son adolescence le groupe mystique et mythique Cocteau Twins qu'elle commença à écrire et composer ses morceaux. Après avoir étudié le chant, la soprano à la voix divinement suave débuta une carrière discographique fin des années quatre-vingt dix avec un premier Ep Azure qui a jeté les bases de ses deux futurs albums : 9 (2002) et Apolune (2005). A ce stade, il est plutôt difficile de décrire la musique de la belle Elaine et plus encore les émotions qui s'en dégagent : le plus souvent acoustique et a cappella, l'artiste joue et abuse des harmonies vocales.  Ce charisme vocal submerge et subjugue tel le chant d'une sirène n'ayant d'autre but que d'hypnotiser l'auditeur et de le faire succomber à son charme pour un voyage sans retour. Parce que cet aller au sein de son univers musical hautement onirique est irrésistible, Elaine Lachica est l'une des révélations à rebours les plus plus marquantes 2010 pour ma personne. Après deux Lp's autoproduit et maîtrisé à 100% de l'écriture à l'enregistrement et production, Elaine Lachica a décidé de s'entourer de nouveaux collaborateurs afin de se départir de sa superbe pop de chambre abstraite pour embrasser d'autres horizons artistiques.

Accompagnée d'une belle brochette de musiciens : le percussionniste Mark Stepro, le bassiste Rob Calder, le guitariste Aaron Lee Tasjan, d'un quartet à cordes  mené par le violoniste Rob Moose, d'une section de cuivres menées par le trompetiste Jon Mizrachi  ainsi que du producteur Kieran Kelly (Angus and Julia Stone, Will Stratton, The Receiver, etc.), le troisième album I Think I Can See The Ocean provoque un changement en profondeur, voire une révolution, de l'esthétisme musical d'Elaine Lachica. En comparaison sa musique faisait figure de chenille devenue désormais un majestueux papillon. La nature profonde de la musique d'Elaine Lachica n'a pas fondamentalement changée. Sa fabuleuse voix soyeuse restant l'atout majeur mais la mise en forme et le contenu deviennent davantage plus amples, sophistiqués et subtils mélangeant les genres : musique classiques, jazz, rock et dream pop dans des atmosphère raffinées et féminines. L'album débute dans une ambiance feutrée et veloutée avec le Norah Jones'esque Behind My Mind. Ce morceau mid tempo, aux couleurs estivales, est une plage procurant un délicieux moment de bien-être mais sa présence est peut être là pour mettre à l'aise l'auditeur qui commencera à goûter à la richesse de la musique de l'artiste dès le second morceau Tumbleweed. A la base minimaliste : voix + claps de mains, mais le tout se trouve rehaussé par des cordes lui donnant un aspect tourbillonnant. Ce petit bijou rayonnant sera suivi de l'évanescent et sensuel Bewilder qui met en avant les aigus enchanteurs d'Elaine Lachica.

Jinx The Line est le titre qui représente le mieux les changements opérés dans la direction artistique : l'omniprésence de la batterie, les sonorités saturées et électriques, la tension palpable, tous ces ingrédients font en sorte de rendre ce morceau fantastique. Un de mes morceaux pop/rock favoris de 2010. De plus, sur ce petit chef d'oeuvre up tempo, on découvre toute la richesse de la palette vocale impressionnante de l'artiste. Amazing. La tension retombe avec le charme diaphane et satiné d'Imperfect et le roots lumineux et délicatement cacophonique d'April Train. Wild Wielding renoue avec le jeu des harmonies vocales doublées du soutien des cordes pour créer une atmosphère musicale d'une grande élégance, impressionne renforcée à l'écoute du piano/voix Never Fade qui plonge l'auditeur dans un insondable et insolent état de rêverie. L'aspect cosy et chaleureux de Hold On Fire sont délectables mais ne rivalisent pas avec l'intensité et la magnificence qui caractérisent l'élégiaque beauté des morceaux Collective Myth. et Clearing. Le noisy et tempétueux Rapture démontre qu'Elaine Lachica n'a pas fini de surprendre dans le bon sens du terme. Ce somptueux titre atmosphérique et théâtral est breathtaking. L'album clôture sur une note jazzy et crépusculaire sous la forme de The Lake. Une fin en apothéose sur ce morceau délicat et ensorcelant.

Une troisème album en forme de virage artistique triomphal. Elaine Lachica s'impose comme un diamant d'une brillance unique en son genre.Un must de 2010.

Note Finale 17,5/20

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Le reste de sa discographie est disponible ici.

1 commentaires:

Aurélie a dit…

musique très jolie mais je ne flash pas sur la voix

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