Jenny Gillepsie, une artiste que je n'aurais sans doute jamais découverte sans son aide, elle m'a envoyé son précédent Lp Light Year et ce fut le début de l'attachement de WMIMM à l'égard de sa musique. Cette toute jeune trentenaire, influencée depuis son enfance par Joni Mictchell ou Leonard Cohen, a su faire évoluer ses goûts musicaux ainsi que ses orientations artistiques. Light Year était un bel album, distillant une musique pop/folk aux ambiances acoustiques, élégantes et animé par un profond sentiment de simplicité et d'honnêteté. C'est le genre d'album de chevet auprès duquel on vient se réfugier après une dure journée ou une fin de week end pluvieux : ses vertus apaisantes et émotionnelles étant intarissables. Au départ de l'élaboration de ce nouvel opus qu'est Kindred, Jenny Gillepsie pensait refaire un album qui suivrait le même segment musical que son prédécesseur mais sa collaboration avec le producteur et multi-instrumentaliste texan Darwin Smith lui a permis de découvrir des nouvelles sonorités qu'elle désirait incorporer à son univers musical en constant renouvellement.
Ce nouveau souffle semble avoir bel et bien eu lieu car dès les démos apparues début 2010, au fur et à mesure sur Bandcamp, nous pouvions constater l'évolution musicale de l'artiste toujours en quête de nouvelles inspirations et réflexions qu'elles soient littéraires ou visuelles. Dès la première écoute de Kindred, dont l'artiste a eu l'amabilité de mettre en écoute intégrale sur Bandcamp peu avant sa sortie officielle du 20 juillet 2010, l'évolution ressemble plutôt à une révolution, certes de velours mais tout de même. Délaissant les sonorités pop pour embrasser un folktronica doux et éthéré, Jenny Gillepsie offre un feu d'artifice de sonorités d'une densité remarquable, le tout activant l'imagination de l'auditeur qui ne se sent plus simplement détendu à l'écoute de la musique de l'artiste comme il a été sous-entendu auparavant. Non, ce dernier se sentira désormais transporté dans un autre univers plus cérébral, complexe et mature à l'image des textes de l'album qui bénéficient d'un soin tout particulier permettant à Jenny Gillespie de montrer ses talents dans le domaine de la poésie : elles sont abstraites mais évocatrices et possèdent une dimension visuelle importante s'imbriquant parfaitement avec la sophistication et le côté rêveur que traduisent les sonorités.
Golden Central entame l'album sur une note douce, feutrée, féminine, très caractéristique de la musique de Jenny Gillepsie (et un peu dans la lignée du meilleur des travaux de Sarah McLachlan), la base synthétique se mêlant avec une instrumentation plus organique évoquant le country alternatif. Cette superbe, vivifiante et dense introduction servira de fil conducteur au reste de l'album qui voguera sur ce mélange des genres apportant harmonie, expérimentation et mystère aux sonorités développées sur cette nouvelle oeuvre. Swimming In Amber mise sur une ambiance plus naturelle et aérienne, l'électronique ne s'invitant que par petite touches, ce morceau délicat et diaphane est joliment rehaussé par le chant justement investi de sa créatrice. In The Garden est une reprise de l'artiste Doug Burr. Ce morceau, à l'origine indie rock, s'allège de la présence des guitares pour prendre une belle tournure douce amère élaborée. Excellent. Secret Passageway est une ballade atmosphérique d'une beauté sobre qui trouve son équilibre entre ombre et lumière. Un peu moins de 8 minutes, avec quelques jolies rebondissements, de bonheur total.
Cependant, ce sont sur Merged Furs et Blue Morpho que l'artiste et ses collaborateurs se sont investis le plus. Les atmosphères somptueuses sont brillamment orchestrées et se rapprochent des univers oniriques telles que développées par Cocteau Twins ou Dead Can Dance. C'est le summum du raffinement alliant belles mélodies et inventivité des arrangements. My Love's Mind renoue avec plus de simplicité pour nous enrôler au coeur d'une sublime et épique ballade dreamy dans les contrées sauvages américaines. Old Man Dove possède l'une des mélodies les plus mémorables de l'album, ce morceau pop avec une base synthétique possède le statut d'un futur single, de qualité qui plus est, capable de retenir l'attention de l'auditeur lambda. Dance Or Disappear semble le cheminement naturel de la musique de Jenny Gillespie. Quand celle-ci sort des nouveaux sentiers électroniques, la compositions et l'instrumentation restent davantage perfectionnés et amples, une touche de jazz est même perceptible. Sublime. L'album s'achève sur le final homérique qu'est Hearts Of Eyes. Il s'agit d'un magnifique trip dense, aérien, vaporeux et foncièrement ensorcelant.
Cependant, ce sont sur Merged Furs et Blue Morpho que l'artiste et ses collaborateurs se sont investis le plus. Les atmosphères somptueuses sont brillamment orchestrées et se rapprochent des univers oniriques telles que développées par Cocteau Twins ou Dead Can Dance. C'est le summum du raffinement alliant belles mélodies et inventivité des arrangements. My Love's Mind renoue avec plus de simplicité pour nous enrôler au coeur d'une sublime et épique ballade dreamy dans les contrées sauvages américaines. Old Man Dove possède l'une des mélodies les plus mémorables de l'album, ce morceau pop avec une base synthétique possède le statut d'un futur single, de qualité qui plus est, capable de retenir l'attention de l'auditeur lambda. Dance Or Disappear semble le cheminement naturel de la musique de Jenny Gillespie. Quand celle-ci sort des nouveaux sentiers électroniques, la compositions et l'instrumentation restent davantage perfectionnés et amples, une touche de jazz est même perceptible. Sublime. L'album s'achève sur le final homérique qu'est Hearts Of Eyes. Il s'agit d'un magnifique trip dense, aérien, vaporeux et foncièrement ensorcelant.
L'évolution musicale de Jenny Gillepsie a eu lieu, elle a clairement relevé le niveau déjà excellent de sa musique. Elle s'éloigne désormais complètement des anciennes comparaisons raisonnables mais faciles avec Sarah MacLachlan et consoeurs pour se rapprocher d'une scène musicale plus complexe et expérimentale pouvant être incarnée par la divine et sous-estimée Chloë March. Kindred est un must de 2010 et Jenny Gillespie, une artiste formidable à (re)découvrir d'urgence.
Note Finale : 17/20
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1 commentaires:
Quel bel album ! Partie pour un morceau, j'ai tout écouté...
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