Les australiens Mark Palmer et Anthea White ont fondé leur projet The Hipstones non pas dans leur pays d'origine comme on aurait pu le présager en toute logique mais lors d'un séjour au Japon. Originaires tous deux de Sydney, leur partenariat musical est désormais établi à New York, ville américaine cosmopolite par excellence. Ces globe trotteurs sont des amoureux transis de la musique soul américaine des 60/70's dans tous ses états : jazz, funk, R&B, etc. et cela se ressent à travers leur propre musique. Après un premier album prometteur Something's Gonna Start (2006, disponible sur cbaby), ils ont réuni la crème des musiciens soul de leur pays afin de donner un successeur dont le titre représente parfaitement ces deux grands idéalistes : Dreamers (sorti en mars 2010). Ce nouvel essai, résolument plus abouti et raffiné que le premier album, met en avant plus que jamais la solidité de la collaboration musicale existant entre Mark Palmer et Anthea White qui se partagent l'écriture des morceaux et le chant. Les solos et en particulier leurs duos mettent en évidence une symbiose rayonnante entre le joli filet de voix féminin et le timbre grave, légèrement granuleux de Mark Palmer.
Le titre éponyme Dreamers nous introduit à l'album sur une note groovy feutrée et sereine, la douceur des voix et la chaleur des cuivres réchauffent le coeur. Le bridge situé en fin d'album assuré par Anthea White consiste en un beau petit moment de grâce. Excellent. Dynamique et accrocheur, le morceau jazzy Spread It All Around est un titre enthousiasmant rehaussé par les flamboyantes couleurs vintage 60's. Evitant de peu le côté kitsh associé à la pop matinée de soul, la candeur romantique diffusée par Let's Take A Holiday représente un met plus subtil qu'il n'y paraît à première écoute. Un grower de toute beauté. Entre soul et musique classique, les délicats arrangements de cordes sur Min's Song lui donnent un superbe aspect dreamy. La ballade Lost Again manque héals un peu de caractère mais It's My Soleil prend le relais sous un florilège de sonorités psychédéliques. Ce morceau au refrain entêtant est un bijou réjouissant. S'inspirant du blues/jazz des années 30's à 50's, Can't Get Started évoque l'ambiance cabaret avec réussite. Délicieux. Esperanzah est le seul instrumental de l'album. Pas mauvais dans sa conception mais un peu trop easy listening, il casse également un peu le rythme de l'album. Dommage mais une fois de plus le groupe se rattrape aisément avec le nostalgique Passing Time. Ce morceau a cappella se basant sur les harmonies vocales est un pur enchantement pour les oreilles. L'album se clôture comme il a commencé : sur une note de douceur réconfortante. Tout d'abord, avec le duo émouvant Better Not Take Too Long et le sublime et aérien piano/voix en solo d'Anthea White d'Any Day.
Un second album soul réussi à qui est attribué la plus belle des missions : diffuser la bonne humeur. A l'heure actuelle, ce n'est pas rien.
Note Finale : 15/20
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2 commentaires:
It's my soleil, le rayon de soleil de ma journée !
Bises
Régis.
@ Régis :
L'album idéal pour se faire plaisir et être de bonne humeur à l'aube de cet automne ;-)
Bises
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